Communiqué de presse
Caroline Coppey
Œuvres récentes
Ces représentations ne représentent rien, elles présentent. Planètes et rochers, gamètes, feux de bûchers, fruits ou fleurs, peu importe. Ce qui compte, c’est que dans ces formes les trois règnes sont là , les quatre éléments aussi, la composition trouvant son rythme dans la cadence d’un espace/temps toujours en pulsation, où rien ne se fixe ni ne se fige. Comme le présent de l’univers, la peinture de Caroline Coppey est en continuelle expansion, qui fait des galaxies de la couleur une offrande musicale sidérante de vie.
La vivacité, l’éclat, et l’intensité de ses couleurs, allègres en apparence mais, plus sérieusement, novatrices, souvent révolutionnaires, sinon insurrectionnelles et subversives, ne font pas pour autant de la peinture de Caroline Coppey une création joyeuse, sereine et irénique. Et c’est tant mieux. La quête du Graal de la couleur, la tenace enquête nécessaire à la recherche farouche de coloris introuvés, la requête exigeante faite à elle-même d’un travail rigoureux plongeant à chaque fois dans l’inconnu, révèle une extraordinaire tension, celle qui l’aiguillonne à toujours récuser et à déplacer plus avant les limites pour atteindre de nouvelles frontières à force de repoussements, toute entière à sa tâche intransigeante, tache après tache, touche après touche, pas après pas, degré après degré sur l’absolu de la pente, un Gradus ad Parnassum, mais certainement pas celui dont Debussy souriait!
Parmi les neuf sÅ“urs de la mythologie grecque, il n’est pas de muse de la peinture. Et si la dixième était Caroline Coppey, dont l’art du manque à dompter comble un manque, et dont la pierre sans cesse repoussée apporte sa pierre? Que de richesse donc dans cette ascension qui ne fléchit pas! Oui, «il faut imaginer Sisyphe heureux»: le noir est la seule couleur que Caroline Coppey n’emploie jamais.
L’exposition comprend un ensemble de peintures réalisées pour la Salle des expositions de la Mairie du 8e en 2009 et 2010: deux formats monumentaux sur bois et une toile qui déclinent des gammes de rouges, allant du vermillon le plus vif au rouge garance le plus sombre, six peintures sur papier libre qui montrent comment la tache de couleur prend des formes surprenantes selon la violence des contrastes, le flou des superpositions et la variété des textures et huit séries qui rendent visible le travail d’exploration de la couleur qui accompagne la réalisation des peintures.
Vernissage
Mercredi 15 septembre à 18h. En présence de l’artiste.
Rencontre avec l’artiste.
Samedi 18 septembre. 10h30-13h.
Horaires
— Lundi-Vendredi. 12h-18h.
— Jeudi.12h-19h.
— Samedi. 9h-13h.