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Oeuvres récentes

26 Fév - 09 Avr 2011
Vernissage le 26 Fév 2011

A 86 ans, Philip Pearlstein continue à mettre au défi sa pratique dans des compositions virtuoses où modèles humains, motifs abstraits et objets énigmatiques entrent en relation.

Philip Pearlstein
Œuvres récentes

A 86 ans, le maître du réalisme contemporain Philip Pearlstein présente à la Galerie Daniel Templon un ensemble d’une douzaine de toiles peintes ces trois dernières années.

L’artiste poursuit depuis le début des années 1960 un travail figuratif singulier dédié à la peinture de nus monumentaux. Il représente alors, entre explosion de l’Expressionnisme abstrait et éclosion du Pop Art, «une autre Amérique» (E. Lucie-Smith), une troisième voie artistique qu’il creuse encore aujourd’hui.
Ses femmes et hommes nus, posant sur des meubles désuets ou des tapis à motifs, figés sous une lumière crue, composent de véritables natures mortes.

Se distinguant de la tradition classique idéalisante et du photoréalisme de son ami et contemporain Chuck Close, le travail de Philip Pearlstein repose sur la perception, et inclut ainsi toutes les distorsions optiques portées par le regard du peintre.

A partir des années 1980 l’artiste collectionneur introduit dans ses toiles des objets folkloriques et artisanaux. Marionnettes, kimono, girouettes, cage à oiseaux, maquette de bateau, recomposent dans l’atelier un véritable cabinet de curiosité. Mais les motivations de Philip Pearstein sont toujours purement visuelles: il refuse de donner un sens à ses scènes d’atelier ou de jouer avec les symboles dormants de son imagerie chargée.

En 2010, le peintre continue à mettre au défi sa pratique dans des compositions virtuoses où modèles humains, motifs abstraits et objets énigmatiques entrent en relation. Ces arrangements structurels complexes le rapprochent du peintre Mondrian, qu’il admire particulièrement. Philip Pearlstein maîtrise également l’art du cadrage et du découpage. Paires de jambes ou torses vus en plongée ou contre — plongée manifestent son goût pour les fragments à l’antique et pour le regard cinématographique. Irréductibles à l’interprétation, ses œuvres savent pourtant «récompenser l’œil généreusement» (Robert Storr).

Vernissage
Samedi 26 février 2011. 12h-20h.

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