Objets édités

Présentée à l’Espace Savonnières, à Toulon, l’exposition d’objets édités du designer italien Ettore Sottsass a été inaugurée lors du week-end de clôture du concours Design Parade Toulon, dédié à la promotion des talents émergents du design. Organisée en partenariat avec l’éditeur de meubles Inter-Faces et scénographiée par PEAKS Architects, l’exposition présente des pièces d’Ettore Sottsass éditées chez Kartell, par Glas Italia ou encore réalisées par la Manufacture de Sèvres et le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques.

Le parcours d’Ettore Sottsass

Né en 1917, Ettore Sottsass suit d’abord les traces de son père en entreprenant des études d’architecture au Politecnico de Turin où il obtient son diplôme en 1939. Après la guerre, il s’installe à Milan et participe à la reconstruction et à la création de logements sociaux. Il abandonne vite l’architecture pour fonder, en 1947, sa propre agence de design. Ettore Sottsass s’illustre dans toutes les disciplines et travaille aussi bien à la création de bijoux qu’à celle de céramiques ou de mobilier.

Entre 1956 et 1980, Ettore Sottsass exerce comme designer-consultant pour la société Olivetti, spécialisée dans la fabrication de machines à écrire avant de se lancer dans l’informatique. Il participe à la création d’Elea 9003, premier ordinateur italien, pour lequel il reçoit le Compasso d’Oro en 1959. Au début des années 1960, il collabore en tant que directeur artistique avec l’éditeur de mobilier contemporain Poltronova. En 1981, à l’âge de 64 ans, Ettore Sottsass fonde le groupe Memphis et la société Sottsass Associati.

Les miroirs d’Ettore Sottsass

Un grand nombre des objets présentés dans l’exposition de l’Espace Savonnières sont des miroirs réalisés par Ettore Sottsass pour la société Glas Italia, industrie spécialisée dans le travail de grandes plaques de verre et cristal. Étant parvenue à concevoir un système permettant de produire des plaques de miroir colorées (en collant, entre deux plaques de cristal, des films spéciaux filtrant la lumière), l’entreprise passe commande au designer qui racontera, plus tard, comme il a été difficile de devoir «dessiner avec la couleur».