ART | EXPO

Ô Quatrième

29 Jan - 18 Mar 2012
Vernissage le 28 Jan 2012

Les vidéos réalisées par Bertille Bak, tout comme ses pièces sculpturales, invitent le regardeur à une expérience enjouée. Elles l’amènent aux confins de formes de vie, de convenances, de registres de pensées et de représentations qu’elles révèlent sous un angle pittoresque.

Bertille Bak
Ô Quatrième

Bertille Bak joue avec nos discernements, moins pour les dénoncer que pour les réactiver. Elle traverse pour cela les territoires de nos appartenances, ceux de nos acceptations: ce qui nous fait dire que là où se forment lien, mise en ordre, compréhension et sens commun, émergent un corps, une entité composite, un ensemble d’éléments plus individués, par rapport auxquels chacun s’envisage, se rattache ou s’affranchit.

L’arpentage qu’elle entreprend n’est pas une mesure de la métrique générant les organisations sociétales porteuses de représentation de ces mondes. Son propos n’est pas de magnifier ce qui, à travers l’organisation de vies, prétend à une maîtrise des êtres et des choses, une mainmise. Elle pointe au contraire sur les petites contradictions, contractions, soubresauts, points d’entropie qui fissurent ces édifices.

Bertille Bak dévoile derrière le besoin de mainmise ce qui est de l’ordre de la manie et des troubles. Les décalages, le jeu qu’elle montre au sein de ces mondes sont autant de sautes d’écritures. La manie se révèle être le comique d’une gestuelle apparaissant comme le prolongement absurde des possibilités d’un corps, ici social.

Son inventaire poétique autant que documentaire est une réelle hypothèse de travail située entre absurdité avérée et authentique invention, un outil de clarification, comme l’est toute démonstration par l’absurde. Il lui permet d’approcher les limites, les enveloppes de ces territoires de vies, qu’elle retourne, comme un gant laisse paraître ses coutures, c’est-à-dire la pensée et le labeur nécessaires à leurs constructions, leurs maintiens, leurs existences.

À cette occasion, est organisé un parcours commun avec le Centre Photographique d’Île-de-France à Pontault-Combault où expose Yves Trémorin, «La dérivée mexicaine».

 

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