Laurent Chétouane
O
Deleuze a toujours opposé à l’ego autocentré et limité, le concept clé de la «rencontre». C’est en effet par elle que s’opèrent les transformations et les métamorphoses. Ce travail est une rencontre avec Mikael Marklund autour d’un solo. Une réponse — certainement — à un autre solo autour du texte Paysage sous surveillance de Heiner Müller qui se termine par ces mots effroyables: «Moi, la tempête gelée.» Point. Plus d’histoire car plus de temps qui coule. Mon travail, suite à la mise en scène de ce texte en 2007, a été de (re)trouver un vent possible. Une ouverture par le mouvement à la recherche d’une tempête à définir — celle de l’histoire peut-être — qui reprendrait son cours, dans un dialogue avec le dehors, dans un jeu entre soi et soi: un courant d’air à suivre. Avec une belle inconnue: demain, à ne pas abandonner.