Laurent Chanel, A.R.N
Nuit des musées. Masse, Romero’s Trip
Deux performances de Laurent Chanel
A.R.N au Musée des Beaux-Arts d’Orléans
«En deçà des variations individuelles et des constructions collectives, il y a une identité commune qui nous relie. Elle est notre condition temporelle et spatiale :
Un corps mortel qui a un poids.» (Laurent Chanel)
1) Masse
Performance: corps-planche-peinture-2 kilowatts
30 min (tout public)
Masse falsifie les propriétés du corps de l’interprète qui se multiplie et se défigure. La planche garde trace des appuis et donc du poids du corps. La durée d’exposition lumineuse et la variété des postures révèlent une organisation en disparition.
Création: Laurent Chanel
Dispositif: Laurent Chanel
Création musicale: Dan-Digital
Régie: Mathieu Henriot
Interprète: Laurent Chanel
Production: A.R.N
2) Romero’s Trip
Performance cinétique
15 min (tout public)
Laurent Chanel manipule à distance un axe xyz. Trois dimensions pour trois couleurs: rouge vert bleu, le code RVBqui sépare les trois composantes des couleurs. Sur la bande sonore de Dawn of the dead de Georges A. Romero, cet OVNI minimal métamorphose la colorimétrie du lieu qui l’accueille
Création: Laurent Chanel
Dispositif et manipulation: Laurent Chanel
Bande originale de Dawn of the dead de Georges A. Romero
Production: A.R.N
Repères biographiques
Issu du jonglage, Laurent Chanel se forme aux marges de la danse contemporaine dont il retient les différentes formes de composition en temps réel associées aux pratiques somatiques. Sa syntaxe artistique est nourrie aux fondamentaux du cirque, au cinéma irréel, aux sciences, aux géométries abstraites et aux logiques des arts expérimentaux. Il fonde A.R.N (Axe Révolutionnaire Nomade) pour développer ses projets de recherche et de création.
Laurent Chanel choisit d’exposer les corps-gravitaires à travers des processus cinétiques et chorégraphiques. Il le considère à travers ses propriétés physiques; il est question de volume, de densité, de poids, et de perceptions. Il s’attache aux états de perceptions modifiées: aux anomalies sensorielles, aux zones limites, aux illusions et autres hallucinations. Ses recherches sont du côtés des intégrations possibles de ces singularités sensorielles grâce une expérience physique et à leur retranscription morphologique, topologique, temporelle et poétique.
La complexité sensorielle des perceptions haptiques –toucher, kinesthésie, somesthésie– en fait le point d’observation choisi pour ces dynamiques perceptives. A la fois internes et externes, elles sont nos relations gravitaires : elles façonnent notre identité subjective et nous relient à l’ensemble du vivant.
Les projets artistiques issus de ces recherches ne constitue aucunement des représentations figuratives mais des mises en situation ou mises en espace-temps à la frontière des expériences de laboratoires et du rite. S’y déploie une écriture générative: par l’exploration de protocoles temporaires, elle n’expose que ce qui est à l’œuvredans l’action en devenir.
Les formes sont multiples: dispositifs immersifs, matières à la manipulation improbable, objetsentités, performances, protocoles chorégraphiques ou poésie u-gravitaire. Une constellation de fictions gravitaires pour exprimer les infinies modulations de la perception.
Une exhibition contemplative de nos vertiges perceptuels.