Communiqué de presse
Martin Kasper
Nouvelles peintures
Les lieux de passages, du métro aux aéroports mais également des salles d’exposition, sont le sujet principal des toiles de l’artiste allemand Martin Kasper.
Séjournant à Metz pour y préparer une exposition, l’artiste fût fasciné par un lieu mythique et historique de la ville : le lycée Fabert. Des générations de Messins y grandirent et ce lieu chargé d’histoires fût un point de démarrage pour ces nouvelles oeuvres présentées ici.
Mais il n’y a personne : ni élèves, ni professeurs. Le lycée, lieu d’attente par excellence se trouve transformé en un espace vide.
Seuls les murs qui encadrent ce temps – mort ? – de formation sont ici dépeints.
S’ils sont certes variés, c’est bien sûr le fait des aléas des époques et des transformations.
Mais à l’instar des toiles précédentes (série « Tribunal de la Haye / Milosévic », série des cages du Zoo de Berlin) une sourde angoisse se dessine derrière les variétés d’ocres et de verts, à tempera.
Michel Foucault nous a démontré les liens qui existent entre lieux de formation et lieux d’enfermements (casernes, prisons). Derrière la finesse d’un travail qui pourrait suggérer également Hopper, une infinie solitude se dégage de ces lieux publics.
Nouvelle archéologie des lieux de la cité, cette peinture dépasse une simple description littérale.
Si chacun peut reconnaître ainsi les différents lieux qu’il a parcouru, l’artiste les transmute en des lieux de peinture où la fiction artistique dépasse le réel.
critique
Nouvelles Peintures