Communiqué de presse
Bruno Perramant
Nouveaux Spectres
Que voyons nous ou ne voyons nous plus ?
Qu’est-ce qui nous regarde ou a cessé de nous regarder ?
Pour sa quatrième exposition personnelle à la Galerie in Situ, Bruno Perramant affirme et confirme son intérêt pour la fiction, sans se départir des sources multiples de son travail ; histoire de l‘art, philosophie, littérature, cinéma, monde quotidien…
On reconnaîtra dans ces fantômes assis tels des papes, l’ombre de Vélasquez et la trace d’un long séjour romain, qu’il s’appelle « Le Sophiste » et c’est un autre pan de l’Histoire qui s’avance à travers cette étrange forêt emballée de couleurs acides.
En écho aux expositions précédentes, « Si je t’oublie, Paris » et « Re.noir », le travail du peintre se poursuit par un retour sur le devant de la scène de la couleur, issue de l’obscurité. On peut vérifier ce qui était annoncé et prémédité, que l’exploration des couches sombres de la peinture et l’utilisation du noir relevait d’une recherche vers des accords colorés inédits.
Fictions et métamorphoses, couleur, “inquiétante étrangeté”, ombres et apparitions, plis des drapés et dépliage des polyptyques, c’est une quasi mise en scène baroque qui vient répondre comme un exorcisme à la puissance et la fixité des images de notre monde.
Le titre de l’exposition est cette fois emprunté à Rimbaud, du poème « Ville des Illuminations ».
« Aussi comme, de ma fenêtre, je vois des spectres nouveaux… » c’est encore le regard comme source initiale de la pensée et l’intérêt toujours renouvelé pour les apparitions qui permettent de se confronter aux regards vides des fantômes de notre temps.
critique
Nouveaux Spectres