C’est avec colère et stupéfaction que nous apprenons la « démission » de Monsieur Olivier Kaeppelin à la direction du futur Palais de Tokyo.
Cette « démission » est le résultat d’une série de pressions et d’obstacles bureaucratiques visant à rendre impossible la réalisation du projet, dans des conditions qui ont le soutien du plus grand nombre d’artistes.
Il manque en France ce lieu pour l’Art qui soit l’équivalent du Withney Museum aux U.S.A, des Kunsthalle allemandes et qui existe déjà dans tous les autres pays !
Olivier Kaeppelin, par ses actions, ses écrits et son engagement constant reste la personne la plus compétente pour mener à bien cette entreprise dont il est l’initiateur.
Comment la création française pourrait-elle être connue et appréciée à l’étranger, si elle n’est pas montrée dans un lieu spécifique à Paris, un lieu qui bénéficie d’un soutien institutionnel affirmé et conscient ?
Pourquoi sommes-nous le seul pays à ne pas avoir le courage d’affirmer la singularité et la pertinence de l’engagement de ses créateurs ?
Le projet d’Olivier Kaeppelin pour le Palais de Tokyo offre la lisibilité nécessaire à la scène artistique française occultée depuis plus de trente ans.
Si l’art en France est absent des musées étrangers, du marché international, ce n’est pas à cause d’une censure extérieure mais bel et bien d’une carence institutionnelle, et d’une inconscience culturelle.
Après un tel désastre sur une aussi longue période, qui d’autre qu’Olivier Kaeppelin offre autant de compétence et de conviction pour reconstruire une situation culturelle forte et conséquente ?
Les créateurs en France font leurs oeuvres, le Ministre de la Culture doit tenir ses promesses et engagements.
Nous demandons que le projet du Palais de Tokyo tel qu’Olivier Kaeppelin l’a défini, se réalise dans son intégralité, incluant, cela va de soi, la maîtrise de la programmation.
Aujourd’hui, les artistes déterminés ne se laisseront pas déposséder de cette opportunité : ils se mobilisent !