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Nous nous sommes fortement influencés

09 Nov - 21 Déc 2007

Dans le cadre d’une résidence au Pôle d’Art Contemporain Ac.C, Christine Laquet présente des œuvres réalisées sur différents supports (vidéos, photos, installations) et crée un entre-deux mystérieux, un espace où se mêlent allusions aux contes et histoires vraies et se développent des histoires empreintes à la fois de réel et de merveilleux.

Communiqué de presse
Christine Laquet
Oeuvres récentes

« Les images que [Christine Laquet] réalise en aquarelle grand format ont l’insistance des images mentales rémanentes qui résistent. Personnages pénétrant dans la forêt, animaux sylvestres auréolés d’une lueur féerique, dans un bruissement végétal irréel (Wonderland, 2004), traces têtues et recomposées d’un réel qui apparaît morcelé, esquissant des narrations lacunaires, dont le sens, décidément, échappe. Notre compréhension butte sur un indocile inconnu qui pourtant s’offre à nous, renouvelant constamment ses efforts. (…)
À l’instar des bêtes sauvages, ces images ne se laissent pas apprivoiser d’emblée, mais exigent du temps, d’autant qu’elle déjouent d’emblée la fascination de notre Å“il pour l’image leurre, celle qui reproduit le réel mieux que le réel. (…) Il y a beaucoup de plaisir dans le travail de cette artiste, plaisir sensible et ludique, notamment chez ces petites bestioles plumées, à la fois grotesques et agaçantes, les Miquines (prononcer [mikuins]), gigotant inlassablement au sol. La magie de l’inattendu n’a pas déserté l’univers de Christine Laquet ; il y a encore de la place et une ferveur religieuse pour écouter le brame miraculeux du cerf. »1

Durant la résidence, Christine Laquet a travaillé autour de la problématique de « l’enfant sauvage ». Elle s’appuie sur l’histoire vraie de Victor de l’Aveyron, cet enfant sauvage trouvé par des paysans dans la forêt près de Lacaune qui le ramènent au Docteur Itard. Ce médecin tenta alors une éducation pour en faire un enfant « civilisé », mais en vain. L’expression « enfant sauvage » est apparue dans le rapport de police de Guiraud et Constant de Saint-Estève relatant la première et la seconde capture de ce fameux « sauvage de l’Aveyron ».
Christine Laquet se fonde sur cette histoire vraie pour développer un imaginaire multiforme autour de l’« enfant animal ». Elle a enrichi au fil des mois son travail grâce à des lectures parmi lesquelles Peau d’Ane de Charles Perrault ou encore la course aux moutons sauvages d’Haruki Murakami mais aussi des rencontres liées au contexte de la résidence (citons le directeur de la segpa de la cité scolaire Bellevue). Des rencontres qui l’influencent et la confortent dans la création des pièces présentées dans cette exposition.»
Murielle Durand-G, « Nous avançons face à la nuit, avec un astre sur l’épaule… », dans 303 n° spécial: « Né à Nantes comme tout le monde

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