Nous ne vieillirons pas ensemble

Présentation
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Nous ne vieillirons pas ensemble

Pensé de manière collective, «Nous ne vieillirons pas ensemble» est un concept d’exposition qui a donné lieu à huit occurrences. Organisé entre 2008 et 2010 au sein de divers lieux à Paris et en région parisienne (Galerie Nivet-Carzon, Galerie Bertrand Grimont, Galerie Marion Meyer, Galerie Nuke, Galerier Odile Ouizeman, La Générale en Manufacture, Ofr et gdm, galerie de multiples), «Nous ne vieillirons pas ensemble» regroupe une cinquantaine d’artistes de différentes générations tout en métissant différentes esthétiques.

L’un des postulats de cette exposition consiste en une remise en question de la figure curatoriale traditionnelle ; à savoir le commissaire, cette personnalité qui se charge habituellement de convoquer un ensemble d’artistes et d’organiser un ensemble de pièces. Il s’agit en effet de substituer à ce dernier l’ensemble des personnes qui oeuvrent pour produire l’exposition: les artistes invités, les critiques sollicités, les commissaires engagés, les régisseurs convoqués et les assistants intéressés, etc. En d’autres termes, de renouer avec la notion un peu éteinte de coopérative et de privilégier la voix du collectif à celle du commissaire-auteur.

Jouant avec les phénomènes de post-production (décisions scénographiques, dessaisissement de l’oeuvre, ré-interprétations et composition de l’exposition telle une méta-oeuvre, etc.), «Nous ne vieillirons pas ensemble» tente d’interroger le statut de l’exposition au regard de celui des oeuvres. Car c’est bien des modes ontologiques de l’oeuvre d’art dont il est question. Des pièces uniques aux pièces produites en série, en passant par les multiples en tirage limité ou illimité, les documents en libre-service, les oeuvres praticables, les oeuvres mode d’emploi, les oeuvres performées ou encore les oeuvres situées jusqu’aux interventions déduites du contexte d’exposition, «Nous ne vieillirons pas ensemble» pointe les différents modes d’existence de l’oeuvre d’art et questionne les limites plus poreuses entre le format de l’oeuvre et celui de l’exposition.

Nul thème fédérateur, nul médium privilégié donc et pourtant un même esprit général, une même atmosphère subliminale et intuitive qui rassemble des préoccupations aussi bien minimales que narratives, favorise les rencontres, initie des résonances, des dialogues, des répétitions, des collaborations, et alimente notre réflexion sur le bon usage de l’art contemporain.

Avec les oeuvres de Guillaume Abdi, Nelson Aires, Cédric Alby, Renaud Auguste-Dormeuil, Cécile Bart, Pauline Bastard, Stéphane Bérard, Berger&Berger, Grégoire Bergeret, Mohamed Bourouissa, Guillaume Cabantous, Michel Castaignet, Claude Closky, Guillaume Constantin, John Cornu, Clarisse Doussot, Peter Downsbrough, Vincent Dulom, Ninar Esber, Simon Feydieu, Daniel Firman, Yona Friedman, Paul-Armand Gette, Felix Gonzalez-Torres, Rodney Graham, Loris Gréaud, Lina Jabbour, Olga Kisseleva, A Kitahara, Isabelle Lartault, Muriel Leray, Pierre Malphettes, Vincent Mauger, Mathieu Mercier, Julien Mijangos, Nicolas Milhé, François Morellet, Grégoire Motte, Jean-Luc Moulène, Mélodie Mousset, David Ortsman, Pierre Paulin, Estefania Peñafiel-Loaiza, Éric Pougeau, Tony Regazzoni, Claude Rutault, Benjamin Sabatier, Eléonore Saintagnan, Linda Sanchez, Romain Toret, Tatiana Trouvé, Michel Verjux, Lawrence Weiner, Brigitte Zieger.