ART | SPECTACLE

Notre Printemps

27 Mar - 01 Avr 2012

Avec Notre Printemps, Das Plateau continue sa recherche d’un théâtre de l’âme, d’un réel perçu et retravaillé par l’esprit humain et par la psyché.

Das Plateau
Notre Printemps

Une femme se rappelle une période heureuse et tragique de sa vie, à la fin des années 70, de la naissance de son fils à la mort de son mari. La confrontation sur scène du théâtre et du cinéma vient ici provoquer un trouble, une confusion entre réel et fantasme, présent et passé, évènements concrets «en train de se produire» et souvenirs, rêves, projections, invocations morbides.

Le petit et l’immense: l’existence
Avec ce spectacle, le collectif cherche à saisir la vie dans ce qu’elle recèle a la fois de plus petitement intime et de plus immensément tragique. Notre Printemps, c’est l’histoire de la jeunesse fauchée par la maladie. C’est la beauté, l’amour, la vie heureuse brutalement interrompus par le drame, la tragédie. Il s’agit de travailler sur cette opposition: raconter une disparition dans un halo de clarté, un chemin de mort qui se dévoile sur la scène comme un chemin de lumière.
Notre Printemps est la tentative de faire émerger sur le plateau un moment de vie passée et re-parcourue, retraversée par le travail du souvenir. Une vie déposée donc, ou bientôt révolue, mais toujours retravaillée depuis l’intérieur de la mémoire. Comment la question du passé (le souvenir, la mémoire, la réminiscence, les images qui poursuivent et assaillent) entre-t-elle en collision avec le présent de la scène? Quels jeux d’éloignement et de proximité, quelles textures, quelles douceurs, quelles violences transporte-t-elle?

Théâtre – Cinéma – Danse
Sur le plateau : un film, deux danseurs et trois comédiens (ces derniers sont aussi présents dans le film). Partition cinématographique et partition scénique tissent deux mondes de fiction qui suivent chacun leur propre logique spatiotemporelle.
Le temps et l’espace perdent leur rigidité physique. Les frontières entre la vie et la mort, le présent et le passé, le vrai et le faux, le pensé et le vécu s’estompent. Des émotions aussi ténues et fragiles que la douleur du deuil et la souffrance de la maladie peuvent prendre forme sur le plateau.
Le son et la musique, comme toujours dans le travail de Das Plateau, seront des éléments structurants. Avec la matière sonore et lumineuse, nous chercherons à entourer la scène d’une certaine douceur dans laquelle les comédiens puissent trouver le juste équilibre entre la violence des sentiments et la quiétude du souvenir.

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