ART | EXPO

Noir et Couleur

17 Mai - 11 Juin 2011
Vernissage le 17 Mai 2011

Le langage abstrait de Daniel Lacomme naît au moyen de la couleur. Celui de Philippe Angot est exclusivement tourné vers les qualités du noir. Le noir et la couleur: deux façons de peindre, encore et toujours.

Philippe Angot, Daniel Lacomme
Noir et Couleur

Daniel Lacomme: la couleur
L’œuvre de Daniel Lacomme se caractérise par la recherche perpétuelle de formes nouvelles — pures de toute référence à la figure, au paysage ou à une réalité, même suggérée — et qui ont la richesse et la complexité des formes naturelles.
L’artiste cherche à rendre vivant ses dessins par la peinture. Il met alors en œuvre les moyens de la construction, de la composition, de l’équilibre et du rythme plastique du tableau.
Ce langage abstrait permet alors une multiplicité de lectures. Cependant, il n’existe qu’un seul et authentique rapport d’équilibre entre toutes les lectures possibles: une peinture, qui veut se former dans l’exigence sensible et dans l’imagination, exige de celui qui veut la voir, sensibilité et imagination.

Philippe Angot: le noir
D’un noir mat, profond et dense; d’une texture consistante et palpable, des formes se détachent. En même temps, elles font corps avec le noir et ont la présence physique d’une sculpture, tant elles sont tangibles, réelles.
Philippe Angot donne corps à ses formes à l’aide d’une pâte noire glaise épaisse qu’il prépare lui-même et qu’il étale avec ses mains en couches épaisses, avant de les travailler à même le papier. Par des mouvements répétés de la main, les reliefs émergent de la matière, créant des sillons et des surépaisseurs qui accrochent la lumière et jettent des ombres.
La sensation de tactilité qui découle du traitement de la surface est accentué par le noir mat, choisi par l’artiste pour ses qualités de masse et d’absorption de la lumière. «La tentative», dit-il, «c’est le trou noir, là où tout est absorbé, où la densité est maximale, l’espace distendu, modifié».
L’intensité du noir capte toute l’attention du spectateur, dans un rapport de tensions entre la forme et l’espace. La présence de ces masses noires dans l’espace donnent à vivre la réalité d’un équilibre stable mais toujours proche de la rupture, comme une métaphore de ce que nous sommes: à la fois forts et vulnérables.

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