Présentation
Bernard Marcelis
Noémie Goudal. The geometrical determination of the sunrise
Si le travail de Noémie Goudal apparaît à entrées multiples, c’est qu’il entretient lui-même avec la réalité des rapports ambigus, qui se révèlent être l’essence même de son univers.
Bon nombre de ses photographies donnent à voir des constructions énigmatiques, des ruines modernes dont le béton semble être le matériau privilégié, celui d’une civilisation sèche et sans âme dont les utopie se noient dans on ne sait quel lac.
Noémie Goudal s’inscrit dans la lignée d’artistes tels que Geert Goiris, Guillaume Lemarchal — qui utilisent principalement la photographie — ou encore de Cyprien Gaillard, qui a recours à différents médias, tout comme elle.
Elle s’intéresse à ces architectures du XXe siècles, à ces lieux qui constituent des éléments atypiques d’un paysage, comme des îles ou des grottes. L’autre pendant de ces lieux difficiles d’accès sont les sites industriels ou désaffectés. Elle s’interroge sur la fragilité et la force de la nature, ainsi que sur la relation que cette dernière entretient avec les hommes.
La photographe ne se contente pas de sauvegarder la mémoire d’un endroit, mais elle se le réapproprie en y installant ses propres photographies agrandies à l’échelle du lieu, afin de créer un nouvel imaginaire.
Superposer les images, en fragmenter les points de vue, élaborer de nouvelles perspectives figurent au centre des préoccupations de Noémie Goudal.
«Dans la construction de mes photos, je m’intéresse à la création d’une nouvelle perspective dans le cadre de l’image, en floutant les frontières entre le réel et la fiction, le vrai et l’inventé. Je me suis demandé comment il était possible d’entrer dans la perspective d’une image en offrant un paysage mi-réel, mi-artificiel.»
Noémie Goudal
Noémie Goudal est née en 1984 à Paris. Elle vit et travaille entre Londres et Paris.