Michael Sailstorfer
No light
Les processus de déconstuction et de recontruction, de transformation et de déplacement sont au coeur du travail de ce jeune artiste allemand.
Avec lui, un avion devient une maison, une maison se transforme en divan, une voiture de police devient une batterie.
À la fois ludique et narrative, absurde et poétique, la sculpture selon Michael Sailstofer est un art de la métamorphose. Dans ses oeuvres récentes – telles que Endless Column (2006), Time is no Highway – Berlin (2006), Musical S (2008) -, l’artiste utilise des matériaux immatériels comme le son, l’énergie, l’odeur ou la lumière : le frottement d’un pneu contre un mur, les vibrations d’un bloc de béton à l’intérieur duquel est placé un micro sont une manière de mettre en oeuvre un subtil jeu d’oppositions – entre le visible et le caché, entre le matériel et l’intangible, entre l’espace et le temps – pour révéler l’invisible et le transitoire, interagissant puissamment avec le spectateur.
Ces oeuvres témoignent surtout d’une volonté de s’aventurer au-delà des possibilités physiques et spatiales de la scultpure et de l’architecture pour explorer leurs propriétés phénoménologiques, dynamiques et synesthésiques.
« Ce qui m’intéresse, c’est la question de la sculpture, et la manière dont une sculpture peut proliférer pour finir par utiliser un espace beaucoup plus vaste que celui qu’elle occupe physiquement. »
Cette année, Michael Sailstofer présentera deux grandes expositions personnelles, à la Schirn Kunsthalle de Francfort et à P.S.1 à New York.
critique
No Light