L’exposition « Les hommes de la Mancha » à la Double V Gallery, à Marseille, réunit les œuvres de quatorze artistes dans la quête d’une création sans compromis.
Les hommes de la Mancha : la quête d’une création sans compromis
Placée sous l’égide de la comédie musicale « L’Homme de la Mancha » et de « l’impossible rêve » qu’y poursuit Don Quichotte, l’exposition collective est construite autour de la même notion de quête : celle de l’art pour l’art, d’un propos créatif qui ne souffre aucun compromis. Elle rassemble des bandes dessinées de Nine Antico et Pierre la Police, des sculptures d’Olivier Millagou et François Curlet, des peintures du duo We Are The Painters, des pièces de design d’Antoine Boudin, Enzo Mari, Joran Briand et Arnaud Berthereau, et des installations de Jean-Loup Faurat, Thierry Liegeois et Mathieu Merlet Briand.
Les œuvres de François Curlet, souvent des ready-made, mêlent références à l’histoire de l’art et à la culture populaire pour générer un propos aussi humoristique et poétique que critique. Proches des réflexions dadaïste et situationnistes, ses créations comme Jumbo, un gourdin en plastique, Moteur, réplique en osier de l’objet industriel ou encore le logo d’Ebay transformé en peinture abstraite détournent l’esthétique de masse pour dénoncer l’absurdité de la société actuelle.
Les hommes de la Mancha : sculptures d’O. Millagou, BD de N. Antico et Pierre la Police, installations de Jean-Loup Faurat…
Les réalisations de Jean-Loup Faurat comme l’installation A Closer Encounter associent expériences artistiques et musicales, culture populaire et culture élitiste, technologie et artisanat pour offrir des petits mondes autonomes dans lesquels des éléments hétérogènes s’unifient par de nouveaux langages et esthétiques.
La pratique d’Olivier Millagou se consacre à une multitude de médiums de supports et de matériaux, de l’installation au disque, en passant par le dessin mural en punaises, la peinture sur cartes postales au Tippex, des objets ou encore des œuvres environnementales. Un foisonnement formel qui correspond à une inspiration elle aussi illimitée, qui puise dans les contre cultures américaines du surf, du skate, des Marvel Comics, du rock et du cinéma indépendant pour mieux dévoiler les rapports de pouvoirs qui interviennent entre différentes civilisations.