L’exposition « Bureau d’études » à la galerie du collège Marcel Duchamp de L’École des Beaux Arts de Châteauroux présente le projet de l’artiste enseignant Nicolas Hérubel qui a invité les étudiants de la classe préparatoire à intervenir sur ses propres installations autour des thèmes de la transmission et de la construction personnelle. Sont réunies sept tables d’architectes que Nicolas Hérubel a collectées et qu’il s’est appropriées au fil des ans.
« Bureau d’études », une proposition de Nicolas Hérubel et des étudiants de l’Embac
Chaque table est ainsi déjà marquée par un premier vécu, les modifications que leur a apportées l’artiste : la première table, réalisée en 2010 et intitulée Bureau d’études (5e branche), présente le portrait de ses parents, pyrogravé sur une planche à dessin, entouré de chaises vides comme autant de regards tournés vers lui, pour en faire une sorte d’autoportrait de l’artiste.
La table d’architecte est le lieu où se concrétise le passage de la conception à la construction : elle est le support d’une projection mentale. Nicolas Hérubel choisit d’imprimer en cet objet des éléments évoquant la conception et la transmission, il associe au sein de son installation la table d’architecte et la biographie, engageant ainsi une réflexion sur la manière dont chacun se construit en relation à sa filiation. L’exposition « Bureau d’études » est guidée par cette question : comment se projette-ton dans l’existence à partir de sa descendance ?
Installations de Nicolas Hérubel autour de la transmission et de la conception
La proposition de Nicolas Hérubel consiste à réunir les étudiants autour des sept tables d’architectes et à les inviter à une contribution artistique : libre à eux de s’approprier les thématiques ouvertes par l’artiste et de mêler leur existence à la sienne en rebondissant sur des détails, en investissant des objets ou en créant des personnages fictifs. Le lieu de l’exposition, construite telle un « open space » semble avoir été déserté le temps d’une pause déjeuner : des effets personnels laissés en divers endroits dessinent en creux le portrait des individus que l’on imagine au travail derrière les tables.