L’exposition « Cet autre monde qui est aussi le nôtre » à la galerie Open School des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire réunit des photographies de Nicolas Hermann et Amélie Labourdette et une installation sonore d’Othman Moatassime. Le titre de l’exposition indique son fil directeur : explorer la planète Terre, notre environnement apparemment familier, comme un monde mystérieux, dont nous ne pouvons percer tous les secrets. Les œuvres des trois artistes invitent à prendre conscience de l’essentielle étrangeté de notre monde.
Exposition « Cet autre monde qui est aussi le nôtre » aux Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire
Conçu par le commissaire d’exposition Théo-Mario Coppola, le parcours, à travers les narrations personnelles que développent Nicolas Hermann, Amélie Labourdette et Othman Moatassime et à travers les liens tissés entre leurs Å“uvres, au gré d’analogies et de rapprochements symboliques, se déploie tel un ensemble de constellations. Notre traversée des paysages visuels et sonores créés par les artistes, véritable immersion dans un espace-temps incertain et inquiétant, rejoint l’expérience cosmique.
Photographies de N. Hermann et A. Labourdette et installation sonore d’O. Moatassime
La série photographique Kósmos d’Amélie Labourdette, réalisée (grâce aux soutiens de Sony, de l’école des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire, de la Région des Pays de la Loire et de l’agence Change) aux États-Unis dans les États du Texas, du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, du sud Utah et du sud Colorado, vise à témoigner de la relation de l’humain à la biosphère terrestre et au cosmos, depuis le désert américain. Se nourrissant de multiples champs de connaissance tels que l’anthropologie, la mésologie, la préhistoire, l’histoire et l’astronomie, ce corpus d’images abolit la hiérarchie des savoirs au profit d’une lecture perspectiviste du territoire et d’une synthèse inclusive qui superpose différents points de vues, différentes strates temporelles, différentes « versions de monde ».
Hermann, Labourdette et Moatassime révèlent l’étrangeté de notre monde
Les ensembles photographiques de Nicolas Hermann, réalisés par montage comme un film, forment une narration complexe faite de détails, de paysages et de situations captées dans un espace-temps indéfini. Les correspondances symboliques qui se révèlent entre les différentes œuvres dessinent une représentation cosmogonique libérée de tout facteur de contextualisation. L’installation sonore d’Othman Moatassime alterne la pièce Ondes_ et le premier mouvement de Soleil brûlant, deux œuvres musicales conceptuelles qui génèrent une instabilité, un monde sonore inversé et étrange. Ainsi, impressions visuelles et sonores se mêlent pour montrer la planète Terre sous un angle nouveau, comme un monde complexe et crypté.
A noter: le lundi 29 avril 2019 à partir de 18h auront lieu à la galerie Open School, en regard de l’exposition:
-une conversation avec Joerg Bader (directeur du centre de la photographie de Genève), Théo-Mario Coppola (commissaire d’exposition), Amélie Labourdette et Nicolas Hermann (artistes)
-la performance live Solaris d’Othman Moatassime