L’exposition « Le modèle » à la galerie Jean Brolly, à Paris, présente de nouvelles peintures de Nicolas Chardon à travers lesquelles l’artiste poursuit son exploration de l’abstraction géométrique.
Nicolas Chardon, dans la continuité des pionniers de l’abstraction
La peinture de Nicolas Chardon s’inscrit dans la continuité des pionniers de l’abstraction tels que Piet Mondrian et Kasimir Malevitch, tout en renouvelant l’originalité de ces artistes avant-gardistes par un protocole personnel. Chacun de ses tableaux est en effet réalisé à partir d’un tissu sur lequel est imprimé une grille, qu’il s’agisse de motifs vichy, écossais, madras, de tissu à damier ou à carreaux, qu’il tend sur un châssis de telle façon que la tension exercée par celui-ci déforme le motif originel.
La peinture de Nicolas Chardon suit un strict protocole
La démarche de Nicolas Chardon consiste ensuite à peindre sur les tissus des composition géométrique en suivant les lignes déformées par la tension exercée sur la toile. Traçant des formes élémentaires tels que des carrés, rectangles et autres quadrilatères dans cette grille faussée, il se livre ainsi à une véritable relecture de la géométrique. Celle-ci perd ici toute rigueur, se plie à l’irrégularité et à la courbure des lignes…
« Le modèle » : Nicolas Chardon poursuit l’exploration de l’abstraction géométrique
La peinture de Nicolas Chardon poursuit son dialogue avec les archétypes de l’abstraction géométrique dans un exercice dépassant la citation pour mener plus loin le modernisme pictural. Se nourrissant des contraintes, elle parvient, grâce à un protocole strict et apparemment répétitif, à se renouveler constamment en exploitant toutes les possibilités de la couleur et du noir et blanc, de la composition, de la disposition de la toile, du format…