ART | CRITIQUE

New works

PSarah Ihler-Meyer
@01 Déc 2009

Déliquescence contre réminiscence, d’un côté l’Atelier van Lieshout propose une métaphore de la décomposition du monde, de l’autre Arno Nollen soumet au regard une «collection d’émotions» photographiques.

Suspendues au mur des formes en polyester noir de la Dripping World Map conçue par l’Atelier Van Lieshout reproduisent une carte du monde en décrépitude. Les continents s’affaissent, croulent les uns sur les autres, leurs contours fondent comme beurre au soleil.

La dimension formelle de cette pièce frappe immédiatement la conscience, fait instantanément sens. Ce symbole d’un monde en voie de d’anéantissement est le pendant de l’utopisme de l’Atelier van Lieshout. On se souvient en effet de ses propositions de vie alternative dans des structures mobiles et autarciques.

À cet art symbolique des plus efficaces Arno Nollen répond par deux pièces faisant davantage appel à la sensibilité. Pertes et trouvailles est un patchwork de photographies de jeunes femmes, dévêtues ou nues, en pleine activité saphique ou faisant face à l’objectif. Chacun de ces clichés restitue par des cadrages crus, de subtils effets colorés et les courbes des corps la vibration d’une personnalité, d’une chair ou d’un instant. L’ensemble est un champ de sensations aux contours variables.

Å’uvres
Atelier Van Lieshout, Dripping World Map, 2009. 270 x 22 x 212 cm
Arno Nollen, Pertes et trouvailles, 2009. Photo.

AUTRES EVENEMENTS ART