Vincent Beaurin, Justin Godfrey
New Settings 4. Al Hamrâ
Bien que peu adepte des arts du spectacle vivant, Vincent Beaurin a senti son œil vibrer à la découverte de la Coupole de la Cité internationale. Comment se confronter à cet espace? Y faire jouer les couleurs, les lumières et les ombres? Fasciné par la typologie des lieux, par le volume d’un théâtre comparé à l’intimité d’une galerie d’art, le plasticien se lance à corps perdu dans un projet qui sera son spectacle. Il élabore une sculpture de quatre mètres sur quatre, étoile à sept branches éclairée par un axe vertical. La sculpture sera le spectacle, le jeu de la lumière sur la mer du lever au coucher du soleil sera l’action, et le spectacle sera musical car le son vous porte comme le font les couleurs. Embarqué par la dimension hypnotique du hang-drum, percussion futuriste, et par l’énergie solaire d’un musicien caribéen de vingt ans, Justin Godfrey, qu’il découvre via Internet, il renonce au oud et à ses maîtres, dont il rêvait, et convoque d’au-delà des mers l’interprète inconnu. Équivoque mais non univoque, Al Hamrâ multiplie les fausses pistes. Pourquoi sept branches à l’étoile, pourquoi un titre évoquant le rouge de l’Alhambra de Grenade, pourquoi s’approprier puis subvertir les codes du théâtre, sinon pour s’abstraire du monde et de ce qui nous pèse, comme il le fait dans ses sculptures? Les spectateurs seront sur le plateau, la sculpture dans la salle, le musicien et ses percussions non dans la fosse mais dans les airs… Et le public suivra ses propres songes au fil de l’étoile. Justement, qui est-il ce public, très différent de celui des galeries d’art? Vincent Beaurin l’attend. Il est excité, curieux.
Sculpture et mise en espace: Vincent Beaurin
Hand-drum et percussions: Justin Godfrey
Un programme de la Fondation d’entreprise Hermès
Informations
Les lundi 03, mardi 04, jeudi 06 et vendredi 07 novembre 2014 à 19h30
Durée: 50 minutes