ART | EXPO

New Sculptures and Paintings

06 Juin - 25 Juil 2015
Vernissage le 06 Juin 2015

Originaire du Cachemire en Inde, Raqib Shaw s’est installé à Londres en 1998. Cette exposition réunit ses peintures et ses bronzes récents. Toujours fidèle à son style singulier, Raqib Shaw donne à voir des images profondément imprégnées de références historiques et d’une grande somptuosité érotico-grotesque.

Raqib Shaw
New Sculptures and Paintings

A première vue, les nouvelles sculptures de Raqib Shaw, scrupuleusement exécutées selon la méthode traditionnelle de la fonte à la cire perdue à la prestigieuse fonderie d’art londonienne AB Foundry, ressemblent aux bronzes du maniérisme tardif. Un examen plus attentif révèle que ces hommes aux formes impeccablement polies, qui dansent, se débattent et se contorsionnent en petits groupes enchevêtrés, ont des têtes de chauves-souris vampires, des crânes à la place du pelvis et des mâchoires d’animaux chimériques à la place du sexe. Ils portent des bottes et autres accessoires en cuir tout droit sortis des clubs de nuit.

«Comme les sculpteurs maniéristes, écrit l’historienne de l’art Carolyn Miner, Raqib Shaw sculpte des corps souples, agiles et longilignes dont les membres et le cou sont parfois légèrement allongés… [Il] cherche à surprendre et à enchanter le spectateur en intégrant des éléments ludiques ou inventifs. L’étrange combinaison de têtes d’animaux et de sexes en forme de mâchoires dentées rappelle curieusement le bestiaire grotesque des bronzes maniéristes.»

Toujours fidèle à son style singulier, Raqib Shaw donne à voir des images radicales, à la fois profondément imprégnées de références historiques et d’une telle somptuosité érotico-grotesque qu’elles nous entraînent aux confins de l’imagination.

Plusieurs peintures récentes composent également cette exposition. Riches de renvois iconographiques à l’histoire de l’art occidentale ou orientale, à la mythologie, à la poésie, au théâtre et aux origines de la science, elles séduisent aussi par le raffinement de la composition, la splendeur du coloris, la précision du trait et la finesse d’exécution extraordinaire.

Tel un alchimiste d’autrefois ou un mixologue d’aujourd’hui, Raqib Shaw emploie une laque industrielle, peu courante dans le domaine des beaux-arts, qu’il applique méticuleusement à la plume de porc-épic afin de créer un foisonnement de détails d’une beauté éblouissante.

Les quatre peintures exposées s’inspirent d’œuvres conservées à la National Gallery de Londres. Il y a trois autoportraits «d’après Steenwijck», «d’après Antonello da Messina» et «d’après Mocetto» respectivement, représentant l’artiste dans son bureau ou dans son atelier.

En fait, il ne s’agit pas d’autoportraits au sens classique, mais plutôt d’auto-mises en scène qui rassemblent une foule d’éléments investis d’une forte valeur affective, tels que ses chiens adorés, certaines vues de la fenêtre de l’atelier, des bouteilles de champagne et même ses propre bronzes.

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