L’exposition « Imitation Sand » à la galerie Valentin, à Paris, présente les dernières productions picturales de l’artiste britannique Neil Raitt, une œuvre immersive entre peinture de paysage et peinture conceptuelle.
Neil Raitt, entre peinture de paysage et peinture conceptuelle
La peinture de Neil Raitt a pour thème unique le paysage, qu’il explore inlassablement au gré d’un style singulier qui mêle son goût pour l’émission The Joy of Painting du peintre et animateur américain Bob Ross, dans laquelle celui-ci expliquait les techniques de la peinture de paysage à l’huile, pour les Å“uvres d’appropriation artistique de Richard Prince, le minimalisme et les peintres romantiques allemands.
Les Å“uvres de Neil Raitt ont pour source un paysage précis, souvent tiré d’un épisode de The Joy of Painting, qu’il reproduit puis duplique à l’infini, jusqu’à couvrir toute la surface du support qu’il utilise. A travers cette répétition et juxtaposition d’un motif identique, la peinture de Neil Raitt s’éloigne de la représentation traditionnelle du paysage pour s’approcher de l’abstraction.
« Imitation Sand » : un univers pictural immersif
Pour l’exposition « Imitation Sand », la peinture de Neil Raitt se déploie sous de multiples formes pour constituer un univers fictionnel dans lequel le visiteur est incité à s’immerger. Des murs entiers sont recouverts de motifs répétés à la manière d’un papier peint tandis que des tableaux sont accrochés sur ces mêmes murs, créant une étonnante superposition de motifs proches mais pourtant différents. Un fauteuil et une petite table installés dans le coin d’une pièce accentuent l’impression de se trouver dans un intérieur.
Un motif central, décliné en d’innombrables variations traverse toutes les œuvres : celui d’un ensemble de sommets montagneux ou rocheux ponctué d’un élément végétal. Une peinture murale disposée au fond de la galerie est la seule à ne pas reposer sur un principe de répétition : montrant un paysage de désert aux tons pastels, elle forme une sorte de toile de fond, à l’ensemble de l’exposition comme un décor de scène. Reprenant le langage visuel des tableaux, elle offre un contexte visuel au récit qu’ils construisent.