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Natacha Nisic. Echo

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition «Echo» de Natacha Nisic au Jeu de Paume à Paris. L’artiste prolonge sa réflexion sur le processus de l’image, qu’elle soit fixe ou en mouvement, à travers une série d’installations utilisant la vidéo, la photographie ou encore le dessin.

Information

  • @2013
  • 2978-2-33002-379-9 6176949
  • \35€
  • E204
  • Zoui
  • 4Français/Anglais
  • }177 L - 240 H

Présentation
Marta Gili, Beck Jee-sook, Philippe-Alain Michaud, Florent Perrier
Natacha Nisic. Echo

Il existe dans le travail de Natacha Nisic (née à Grenoble en 1967) une recherche constante du rapport entre les images, les mots, l’interprétation, le symbole et le rituel.

Elel tisse des liens entre des histoires, des récits du passé et du présent, pour aboutir à un projet, qui révèle la complexité des rapports entre le montré et le caché, le dit et le non-dit.

Dans «Echo», Natacha Nisic présente une dizaine d’installations realisées depuis 1995, dont trois nouvelles créations produites spécifiquement pour l’exposition. Ces images fixes ou en mouvement fonctionnent comme substrat de la mémoire. Une mémoire tiraillée entre sa valeur de preuve et sa perte. Chacune de ces images est une prise de position. Elle invite le spectateur à une relecture du monde sensible par l’association de récits intimes, historiques ou mythologiques.

Dans son Catalogue de gestes, vaste projet commencé en 1994, elle filme des mains avec une caméra super-8. Les séquences, montées en boucle, montrent en répétition le déroulement d’un seul et même geste comme autant de figures muettes.

Dans l’œuvre Princess Snow Flower (2011), l’artiste part à la rencontre d’une chaman coréenne. Elle nous présente ainsi une vision fragmentée de la Corée contemporaine où les héritages de différentes époques se côtoient, de la tradition chamanique aux séquelles de la guerre froide.

«Le travail de Nisic participe de l’intérêt croissant que certaines pratiques artistiques contemporaines portent à l’analyse de la tension entre pouvoir de fait et le pouvoir diffus, entre le visible et l’invisible.

Dans son cas particulier l’œuvre de Nisic explore d’une part les paradoxes de la croyance, de la peur de l’inconnu ou de la réversibilité / irréversibilité de la perception.

D’autre part, elle oscille de manière subtile et critique entre l’analyse des effets du colonialisme et les tentations de l’orientalisme.

Les images de Nisic appellent à une infinité d’associations symboliques, perceptives et sensorielles, que le spectateur observe nécessairement de manière kaléidoscopique, à la lumière du passé et du présent.»
Marta Gili