Detanico/Lain, Marylène Negro, Thu Van Tran, Julien Discrit, Société réaliste
Narcissa
«Narcissa» est la proposition faite à deux écrivains d’inviter à leur tour…
Suzanne Doppelt, Un homme est tombé de la lune
Ce travail tourne autour des anamorphoses, ces tableaux à secret, à double lecture, «la magie artificielle des effets merveilleux», disait Baltrusaitis. Il joue également avec la construction perspectiviste puisque les anamorphoses en sont une belle et secrète partie. Cela parle de peinture, de ces images qui, pour être construites, sont projetées dans un espace confiné, la camera oscura qui est aussi bien un espace mental ou bien celui de l’oeil, lui-même une chambre noire.
Ou encore de celles qui voyagent dehors, dans le paysage, de ce que l’on croit voir et de ce dont il faut douter toujours un peu. Aucune vue définitive, pas de dépôt, les replis de la matière sont infinis, le sens déborde, je vois selon où je me mets. On s’amuse à se demander comment regarder sur une autre scène, comment s’agitent et s’agencent les reflets, les échos, les renvois, les variations, les associations… Le lazy suzie est un plateau tournant qui distribue les condiments, en Chine et ailleurs. Un plateau cosmique qui tourne dans le vide comme on tourne autour de lui et des images fantômes, tournoyantes elles aussi, celles qui se redressent d’un coup lorsqu’on les regarde de biais ou dans un miroir.
Elle écrit et fait des photographies. Son travail, qu’elle publie et expose régulièrement depuis 1994, associe de manière étroite littérature et photographie. Elle a publié plusieurs livres aux éditions POL, dont Totem (2002), Quelque chose cloche (2004), Le pré est vénéneux (2007), Lazy Suzie (2009) et Le Monde est beau, il est rond (2008) aux Editions Inventaire-Invention. Elle dirige la collection Le rayon des curiosités chez Bayard et fait partie du comité de rédaction de la revue Vacarme.
Ryoko Sekiguchi, Ciel de Lisbonne
Fernando P. adresse des lettres d’amour à Ophélia, sa bien-aimée. Une fois envoyés, ces mots flottent dans l’air à jamais et il peut arriver que l’on retrouve parfois sur une étoile une promesse de rendez-vous manqué, qui s’efforce inlassablement de faire advenir les retrouvailles réelles.
Poète japonaise, née à Tokyo, vit à Paris. Ecrit en japonais et en français. Parmi ses ouvrages en français ; Calque (POL), Héliotropes (POL), Deux marchés, de nouveau (POL), Adagio ma non troppo (Le Bleu du Ciel), Etude Vapeur suivi de Série Grenade (Le Bleu du Ciel).
Programme
— Detanico/Lain, Céu de Lisboa, 2010. Film d’animation N&B, muet. Edition de 5
— Detanico/Lain, Inverse, 2007 (la Fleur Inverse, première partie). Texte de Jacques Roubaud en inverse times. 12 modules. Bois, miroir. Dimensions variables. Oeuvre unique
— Marylène Negro, Eclisse, 2010. Video 16/9 couleur, son. 14’10’’. Edition de 3
— Thu Van Tran, L’Imaginaire ne cèdera pas/ L’Intranquillité – Pessoa, 2009. Photocopie dissoute par l’eau de javel. 29,7 x 21 cm. Oeuvre unique
— Julien Discrit, Looking for D. Julien, 2009. Photographie couleur. 24 x 32 cm. Edition de 5
— Société réaliste, Dymaxion Palace, 2008. Impression numérique N&B. 94 x 48 cm déplié. Oeuvre unique
Rendez-vous
Samedi 27 février 2010. 18h-20h. Poètes en lectures:
Jakuta Alikavazovic, Marie-Louise Chapelle, Daniel Hellerroazen (Lu par sa traductrice Justine Landau), Emmelene Landon, Sabine Macher, Ryoko Sekiguchi.
critique
Narcissa