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Najia Mehadji. La révélation du geste

L’œuvre de l’artiste franco-marocaine Najia Mehadji est imprégnée de l’influence de l’architecture et des figures géométriques de l’Islam, et fait référence à la nature, au cosmos, au végétal en particulier. Elle crée des icônes contemporaines qui unissent le dessin et la peinture, le fond et la forme, l’esthétique de l’Orient et de l’Occident.

Information

Présentation
Pascal Amel, Christine Buci-Glucksmann, Rémi Labrusse, Abdelwahab Meddeb, Véronique Rieffel
Najia Mehadji. La révélation du geste

Si l’on cherchait à citer — parmi quelques autres — le nom d’une artiste contemporaine qui, par sa biographie autant que par ses œuvres, synthétise l’Orient et l’Occident, c’est celui de Najia Mehadji qui viendrait à l’esprit.

Artiste franco-marocaine née en 1950, elle passe son enfance et son adolescence à Paris, mais dès les années 1980, elle décide de partager sa vie entre Paris et Essaouira où elle installe son atelier dans la campagne immémoriale du pays Haha.
Najia Mehadji privilégie les œuvres lumineuses qui créent une sensation de plénitude, célèbrent les noces du corps et de l’esprit et captent l’«intemporel de la vie».

Les œuvres de Najia Mehadji sont présentées dans l’exposition «Maroc contemporain» à l’Institut du Monde Arabe à Paris, du 15 octobre 2014 au 25 janvier 2015.

«Najia suit sa voie. Elle fait partie des artistes arabes ou originaires du monde arabe les plus intéressants, qui utilisent la grammaire internationale de l’art contemporain tout en ayant un vocabulaire spécifique. Revendiquant sa part féminine au point de prendre pour thème le floral (ce qu’il y a de plus péjorativement connoté comme féminin), elle peint des «fleurs de volupté» qui se dilatent et qui vibrent. Invente une calligraphie au féminin, où la ligne continue d’un geste trace des plis et des replis dans un mouvement intérieur/extérieur à la fois sensuel et sublime.

Parvient à capter ce qui est premier — naissant —, un temps d’avant le temps — afin de surmonter la dualité qui constitue le noyau dur de l’être et y substituer “l’unidualité”. Là où il y a le maximum d’intensité. Là où les oppositions peuvent se conjoindre. Là où tout est tension et réconciliation.

Crée des icônes contemporaines, où s’unissent le dessin et la peinture, le fond et la forme, la structure et le flux, la subjectivité sensible de l’être et l’architecture élémentaire du cosmos, le direct et le différé, l’esthétique de l’Orient et de l’Occident.»
Pascal Amel

Sommaire
— Najia Mehadji, ou le sublime contemporain par Pascal Amel
— Tracer sa vie entre singularité et universalité. Entretien avec Véronique Rieffel
— Lettre à Najia Mehadji, par Abdelwahab Meddeb
— Des nouvelles de l’infini, par Rémi Labrusse
— Des fleurs du noir aux «Mystic Dance», par Christine Buci-Glucksmann
— Peintures 2008-2014
— Œuvres sur papier 2008-2014
— Œuvres numériques 2009-2014
— Les auteurs
— Expositions
— Version anglaise

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