Nach Der Jagd Ist Vor Der Jagd d’Erik Schmidt
Dans son exposition à la galerie Praz-Delavallade «Nach Der Jagd Ist Vor Der Jagd» (Après la chasse «est» avant la chasse), Erik Schmidt présente un ensemble de nouvelles peintures issues de son cycle sur les chasseurs ainsi qu’un film 16mm Hunting Grounds (terrains de chasse).
Il se concentre sur la chasse comme «jeu» social, constituant un élément fixe de représentation et de convention au sein de l’aristocratie. Dans son exploration des groupes sociaux fermés, il s’intéresse aux moyens utilisés pour mettre en scène et contrôler sa propre image.
«L’image de la chasse en apparence devenue si obsolète n’a rien perdu pour moi de son actualité. Cette série de peintures provient de mon intérêt pour l’auto-représentation masculine. En suivant les chasseurs dans la forêt allemande et en utilisant mon appareil photo à la place d’un fusil de chasse, je trouve mes motifs pour peindre.»
Erik Schmidt se place dans l’attente observant les codes, l’habillement, les lieux et les comportements au plus près de son sujet. Ce processus a également suscité un film Hunting Grounds qui est à la fois pré-histoire et continuité du cycle. Tourné dans un château en Westphalie et dans la campagne environnante, ce film, élaboré avec un sens aigu de la mise en scène, dépeint un récit confus qui alterne entre un dîner et une scène de chasse : la chasse comme un jeu social, qui a lieu à cheval et à la table féodale.
Dans ce film, les doubles sens se multiplient: le dîner est réel et en même temps complètement mis en scène, les personnages sont à la fois des membres d’une famille de l’aristocratie et des acteurs. L’arrangement artificiel et la perspective documentaire, étroitement mêlées, créent une forte ambiguïté qui pose la question de la représentation et du jeu social. L’artiste se met lui-même en scène à la fois comme artiste, chasseur et chassé. Chacun est montré dans son rapport à l’autre et à sa propre image à la fois comme maître de soi et victime de ses instincts.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Magali Lesauvage sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Nach der Jagd ist vor der Jagd