L’exposition « Vous me rappelez quelqu’un » au Fonds régional d’art contemporain de Lorraine, à Metz, réunit les œuvres de treize artistes contemporains autour des notions de ressemblance et de mimétisme.
« Vous me rappelez quelqu’un » : une exploration plastique de la ressemblance
Dans un monde où les images défilent en un flux continu et apparemment sans lien entre elles, l’exposition s’attache à relever des effets de mimétisme, de similitude et de réciprocité qui génèrent des affinités et des dialogues entre elles. A travers les mécanismes activés par ces rapprochements visuels, c’est notre propre rapport aux images mais aussi notre capacité d’empathie qui sont analysés.
L’installation d’Alwar Balasubramaniam intitulée Link s’inscrit dans un travail sur la perception qui vise à placer le spectateur dans une situation d’expérience de l’espace où son obsession à saisir le réel est contrariée. Seulement composée d’un fil tendu entre deux murs d’angle avec un hameçon argenté accroché à l’une de ses extrémités qui, attiré par un aimant, place le fil à l’horizontal, l’œuvre côtoie l’invisible et l’indicible et s’affirme comme l’expression abstraite de la présence au monde de l’artiste.
« Vous me rappelez quelqu’un » : de la similitude à l’empathie
Les portraits peints par Nicolas Party comme Blue Portrait et Yellow Portrait correspondent à une volonté d’utiliser des sujets anodins comme moyens d’explorer l’art de peindre lui-même. Plutôt que de décrire fidèlement le réel, Nicolas Party cherche à capturer son essence par la matière, la couleur éclatante, les formes claires et la composition précise et à le traduire de façon nouvelle, renforçant sa puissance physique et émotionnelle.
A rebours des critères valorisés à l’ère moderne comme l’individualité, l’unicité et l’originalité, l’exposition « Vous me rappelez quelqu’un » met en avant la notion de similitude, en ce qu’elle appelle les notions de lien, entre les œuvres elles-mêmes et entre ceux qui les regardent, et d’empathie.