— Éditeur : 779, Paris
— Année : 2003
— Format : 24,50 x 15,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : non paginé
— Langues : français, anglais, allemand
— ISBN : 2-914573-09-X
— Prix : 18 €
J’ai vu la rue pétrifiée en miroir d’âmes
par Emmanuel Hermange (extrait)
Frédéric Sautereau est un photographe de reportage. Cela suppose qu’à partir de cette activité, de son histoire, de ses codes et de son économie, il a acquis une foi dans la mission d’information que la photographie remplit, par le filtre de la presse et de l’édition, parfois de l’exposition. Agissant au sein d’une association de photographes (L’Œil Public) qui base son action sur la souplesse d’une structure réduite et l’identification des orientations de ses membres, il a consacré l’essentiel de son travail aux territoires divisés par des conflits de communautés [Voir son ouvrage Des murs et des vies, Gallargues-le-Montueux : éd. Le Petit Camarguais, 2002]. Nombreuses aujourd’hui, de telles associations tâchent de redéfinir l’exercice autant que le sens d’une profession dont l’organisation et les valeurs n’ont cessé d’être bousculées, marquées d’obsolescence, au fur et à mesure que la télévision a mis l’information au pas du « « temps réel », [du] temps industriellement « gagné » [ … ], radicalement appréhendé à partir de l’horloge qu’est le capital. » [Bernard Stiegler, La Technique et le Temps. 2) La désorientation, Paris : Galilée, 1996, p. 78] Loin de l’héroï;sme d’après-guerre, la voie est désormais étroite entre l’image « sans qualité » de l’agence de presse, la « photo-choc » du World Press et l’imagerie compassionnelle bâtie sur les cendres de la « photographie humaniste ».
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions 779)
L’artiste
Frédéric Sautereau, né en 1973, est membre du collectif L’Œil Public. Photographe indépendant depuis 1995, il partage son temps entre son travail personnel et des commandes pour la presse.