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Myriam Mechita

Des perles et des paillettes utilisées dans des œuvres emblématiques : crâne humain dit «Vanité», décapitation, chiens — symboles de fidélité autant que de sauvagerie. Chez Myriam Mechita, l’ambivalence est dans les matériaux (des objets de décoration pour figurer des sujets morbides) comme dans les thèmes (naturel/culturel, matériel/immatériel).

— Éditeur : Centre d’arts plastiques, Saint-Fons
— Année : 2004
— Format : 16 x 21 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs
— Pages : 24
— Langue : français
— ISBN : 2-913716-25-3
— Prix : non précisé

Entretien avec Myriam Mechita
par Jean-Claude Guillaumon (extrait, p. 3)

Il n’y a aucune revendication particulière dans l’acte d’enfiler des perles, ou de broder des paillettes, sauf celle peut-être de retrouver par un geste répétitif, un semblant de mesure et de démesure en même temps.

Je perçois les images qui m’entourent comme un tout, elles sont finies, voire définitives et je les accepte comme tel.

En me servant d’un étalon comme la perle par exemple, je peux construire une image qui contient son processus de création et le rend visible aussi.
Toutes mes pièces en exceptant les sculptures en acier rendent compte de cette fragmentation, de cet assemblage point par point, pixel par pixel.
Alors la réjouissance est forte effectivement, mais se trouve vite remplacée par une lecture attristée. Même si l’œil reconstitue l’image dans son essence, celle-ci ne peut jamais être un tout, une unité. Mes productions refusent la solidarité, l’harmonie, la fusion.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Centre d’arts plastiques de Saint-Fons)

L’artiste
Myriam Mechita est née en 1974. Elle vit et travaille à Strasbourg, France.

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