Communiqué de presse
Cindy Van Acker, Tamara Bacci, Mathieu Bertholet, Marthe Krummenacher, Jennifer Bonn…
My Swiss Friends
Un riche programme de propositions pluridisciplinaires, rigoureuses et audacieuses — et une table ronde pour débattre de la question de l’identité nationale dans des univers artistiques de plus en plus sans frontières.
Programme, de 14h à minuit
— Débat sur l’identité nationale (entrée libre)
Thématique plus que d’actualité aujourd’hui, celle de l’identité nationale. Mais quels rapports entretiennent les artistes avec cette notion? Comment la mettent-il en débat ou en oeuvre? Comment influence-t-elle ou déteint-elle sur une vie ou une oeuvre? Nous essayerons d’ouvrir et d’enrichir ce débat avec plusieurs personnalités (ethnologues, sociologues, professionnels de la culture, chercheurs, artistes suisses et français), de faire entendre, se croiser, se confronter la diversité des voix, expériences, recherches individuelles ou collectives. Un espace de mise en partage plutôt qu’un discours théorique sur ce qui fait ou ne fait pas l’identité d’un artiste aujourd’hui.
— Cindy van Acker, Nixe
Chorégraphie: Cindy Van Acker
Interprétation: Perrine Valli
Composition sonore: Mika Vainio
Lumière et scénographie: Luc Gendroz, Victor Roy, Cindy Van Acker
Costume: Aline Courvoisier
Régie plateau: Victor Roy
A l’origine, il s’agit d’une série de soli poétiques et précis, bâtis sur les qualités de leurs interprètes; leur intensité et l’évidence de leur présence sur scène. Dans Nixe, Perrine Valli produit une énergie gestuelle qui dialogue avec l’espace et la lumière. Et qui va jusqu’à fondre le corps dans ces éléments fluctuants. Un travail galvanisant, auquel s’ajoute la création sonore de Mika Vainio, musicien dont les compositions électroniques portent littéralement le corps chorégraphié ici.
Chez Cindy Van Acker, il y a toujours un moment où l’image semble décoller, cela alors même que tout son travail est de contact avec la terre. Nixe développe ainsi un mouvement fluide et continu de courbes, cercles et rotations. Une création surprenante travaillée avec une minutie extrême.
— Tamara Bacci, Cindy van Acker, Fractie
Chorégraphie: Cindy Van Acker
Interprétation: Tamara Bacci
Composition sonore: Frédérique Franke, Philip May, Andrea Valvini, Basile Zimmerman
Costume: Aline Courvoisier
Fractie est constitué de cinq études qui abordent la relation triangulaire entre son, mouvement et rythme. Étudier, comme simple état d’observation du flux organique entre les éléments choisis. Chaque étude s’est vue désigner une situation corporelle propre, une bande son avec un compositeur propre, une durée et un espace propre. La proposition de mettre ces études en scène comme entité est née d’un désir de mener chaque étude à bout, au-delà d’elle-même. Fractie pose la valeur des études comme point de départ et comme point d’arrivée.
— Marthe Krummenacher et Eric Linder, Echo
Sur scène une danseuse, un musicien explorent les résonances de leurs instruments — un corps, une guitare électrique — qu’ils utilisent dans une recherche sur la répétition et l’amplitude. Les sons, les mouvements entrent en réverbération, se superposent et se répandent, plongeant les performeurs dans une progression exponentielle et irréversible jusqu’à la perte de contrôle.
— Mathieu Bertholet, Shadow Houses
Comme des moments suspendus dans le temps, les monologues de Shadow Houses racontent des vies angelines, vraies peut-être. Mathieu Bertholet a écrit les portraits des gens qu’il a croisés dans les bouchons, aux caisses des supermarchés dans la nuit, aux pompes à essence, dans les lacets d’un sentier de collines. Invité à la Villa Aurora (sorte de Villa Médicis mais à Los Angeles), Bertholet était parti pour rencontrer l’architecture des Case Study Houses, programme architectural d’après-guerre qui souhaitait mettre à la portée de tous des villas modernes et modulables. Il a trouvé des ombres, comme des petits éclats de verre d’une vie d’auteur parmi les Angelenos. Shadow Houses est comme une série documentaire pour le théâtre, un cahier de notes prises au passage, un album d’instantanés d’une vie différente où Mathieu questionne ces lignes de fuite architecturales, délivrées des obstacles — sorte de prisons dorées et vaines où la pensée tourne sur elle-même jusqu’à l’absurde.
— Inari Salmivaara, The Spectacle
Ce projet en 5 parties tente de rêver et de donner corps à l’utopie d’un spectacle parfait. L’utopie dans ce projet est considérée comme une structure de pensée complète à l’intérieur de laquelle les mécanismes existent et fonctionnent de manière indépendante tout en portant la structure et le sens. Chaque partie aborde un aspect différent du spectacle — la première, la construction globale, la deuxième, le cadre, la troisième, le contenu et le sensible, la quatrième, l’aspect visuel et la disparition consentie de l’incrédulité. Enfin, la cinquième partie, présentée ici, revient avec une approche encyclopédique sur toutes ces parties.
Ce projet est un manifeste pour la simplicité de ce qui est. Il vise à pointer les limites de la pensée et de mettre en exécution le développement d’une seule pensée à la fois. Tout ce qu’un être humain pense ou fait ne peut pas être indifférent à ses pairs.
— Frédéric Lombard, Jennifer Bonn, Mathieu Bertholet, Deux, trois, bleus (cinq, six peut-être)
Son: Jennifer Bonn
Vidéo-lumières: Frédéric Lombard
Avec Blandine Costaz
Accompagné du vidéaste Frédéric Lombard, de Jennifer Bonn au son et de la comédienne Blandine Costaz, Mathieu Bertholet retrace le parcours du Rhône, de ses origines sous un glacier valaisan à sa disparition dans les étangs de Camargue. Du gris froid d’un ruisseau bouillonnant aux verts nauséeux des eaux saumâtres de l’été, une femme sauvage est suivie par un homme sombre. Sur ces traces, à la manière d’un road movie aquatique, la caméra rencontre des femmes que le fleuve n’a pas gardées. La femme sauvage, bleue et verte, enfermée par un homme gris et sombre disparaîtra avec lui dans la brume de Port Saint-Louis.
— Marcel Luckyghosta and Dead Clarisse, Electro Dirty Beats et XXX-Genre
En 1995, Philippe Chatelain, qui se cache derrière ce nom, débute sa carrière d’artiste avec la vidéo structuraliste «A propos du calcul exact de la spontanéite des images» diffusée dans une quarantaine de festivals internationaux, où il est question de déconstruire notre rapport conditionné au temps médiatique. En 2001, il s’installe à Tokyo et commence deux nouvelles recherches: un travail d’abstraction géométrique lié à des questions d’espace physique et de flux virtuel et une recherche sonore avec le groupe laptop orchestra, qui génère une musique à partir de l’interdépendance de 7 musiciens. En 2006, le Centre Pompidou fait l’acquisition de deux enregistrements de concerts pour sa collection Nouveaux Médias. En 2007, la fondation Miro lui décerne son prix d’innovation pour Line Surface Noise installation où les informations graphiques sont analysées par un scanner-laser et transformées en ondes sonores, soit un passage de la dimension visuelle à la dimension temporelle.
Pour Mains d’Œuvres, il a concocté un double set qui traverse plusieurs genres musicaux.
— Installations d’Axelle Remeaud
Axelle Remeaud est diplômée de l’Ecole nationale supérieure de Bourges. Elle a déjà eu plusieurs expo personnelles ou collectives. La matière comme outil sensoriel lui permet d’élaborer un questionnement sur la séduction et ce qu’elle génère dans des contextes culturels différents. La réalisation d’objets chimères, de dessins hybrides ainsi que des installations incongrues suggèrent une logique plastique proche d’ «une poésie noire» qui évoque le déséquilibre, la dualité, jouant d’une attraction-répulsion où l’intérieur viendrait d’étendre sur l’extérieur, mettant à jour l’envers d’un décor.