Un rapport de la Cour des Comptes dresse le bilan de dix ans de pratiques (2000-2010) dans les musées nationaux.
Après avoir constaté la hausse des subventions et des dotations de l’Etat en faveur des musées nationaux, les auteurs du rapport déplorent plusieurs phénomènes.
D’abord, le ministère de la Culture voit son rôle de pilote s’affaiblir face à l’autonomisation croissante des musées. Ceux qui ont été transformés en établissements publics autonomes (le musée Picasso, le musée du Quai Branly, le musée du Louvre et le musée national d’art moderne, pour n’en citer que quelques-uns) échappent de plus en plus au contrôle régulateur de l’Etat.
Ensuite, la politique budgétaire est déséquilibrée car accaparée par les seuls musées nationaux, situés pour la plupart en région parisienne. Ce centralisme des moyens financiers engendre ainsi des difficultés pour les musées de province.
Enfin, la fréquentation des musées nationaux, si elle est en hausse, ne s’accompagne pas encore d’une diversification des publics.
Une lecture rapide de ce rapport pourrait laisser croire que les musées coûtent cher à l’Etat. Or, ce que la Cour des Comptes déplore ne concerne que les musées nationaux.
Et si les moyens financiers vont en priorité aux structures les plus visibles, c’est justement parce qu’ils sont trop rares.
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