L’exposition « M’Tsamboro » au BBB, à Toulouse, présente des vidéos et photographies de Laura Henno, fruit d’un travail entamé dès 2013, autour de la question des mouvements migratoires, de l’altérité et de l’émancipation dans la société contemporaine.
Laura Henno explore en photo et vidéo la question des mouvements migratoires
L’exposition est la première que Laura Henno consacre à une recherche qu’elle a engagée en 2013 dans l’archipel des Comores. Réunissant photographies, films et vidéos, elle met en lumière et révèle la cohérence des multiples axes qu’elle a développés. Le triptyque vidéo M’Tsamboro, qui a donné son titre à l’exposition, s’intéresse au thème des migrations clandestines et des trafics humains qui s’organisent depuis l’archipel des Comores et le département français de Mayotte. A travers ce dispositif vidéo de douze minutes réalisé en 2017, Laura Henno concentre particulièrement son interrogation sur le devenir des adolescent et les possibilités d’émancipation individuelle et collective.
M’Tsamboro, projet artistique et scientifique autour de l’archipel des Comores
En portant son point de vue depuis ces régions ultrapériphériques de l’Europe, Laura Henno incite à mettre en perspective le contrat social qui est à la base de nos Etats-nations avec les actuels phénomènes de migrations, inédits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La vidéo Le Kwassa-kwassa pêche peu, il amène du comorien ! dont le titre reprend les propos devenus célèbres d’Emmanuel Macron, les photographies comme Djo et Rex ou encore le film Koropa qui suit un passeur de clandestins entre les Comores et Mayotte mettent en tension représentations de l’altérité et signes de repli identitaire.