L’exposition « La moustache cachée dans la barbe » à la galerie parisienne Jocelyn Wolff réunit de nouvelles œuvres de Francisco Tropa, artiste multidisciplinaire à l’univers complexe. Des installations qui recoupent les champs de la sculpture, de la photographie ou du dessin.
Les installations de Francisco Tropa revisitent la sculpture
L’œuvre de l’artiste portugais Francisco Tropa, se développe depuis le début des années 1990 autour de la notion de sculpture. Ses installations complexes ont recours, outre à la sculpture elle-même, à la peinture, au dessin, à la gravure, à la photographie, au film et à la projection d’images, ou encore à la performance, pour engager une série de réflexion sur les thèmes centraux de la sculpture. Ainsi des sujets tels que le corps, la nature, le paysage, la mort, la mémoire, le temps et l’origine traversent-ils l’ensemble de ses Å“uvres.
Une œuvre protéiforme nourrie de multiples références
La pratique de Francisco Tropa se développe à travers un processus permanent de références à l’histoire de l’art, notamment aux différentes traditions de la sculpture, à la littérature, à d’autres Å“uvres d’art ou à la science et même d’auto-référence à ses propres Å“uvres antérieures. Centrée sur la sculpture, cette pratique protéiforme explore les notions de représentation et de perception, de dispositif et de spectateur en questionnant les catégories traditionnelles de l’art.
Les installations de Francisco Tropa constituent des dispositifs narratifs mettant en perspective les cycles du temps et de la création. Elles témoignent d’une approche savante et philosophique alimentée par l’intérêt du plasticien pour l’histoire, l’archéologie et pour les mythes qui fondent la civilisation occidentale.