Présentation
Jean-Paul Montanari, Agnès Izrine, Lise Ott, Gérard Mayen, Valérie Hernandez, Elisabeth Petit
Montpellier danse(s). Trente ans de création
Exprimant au travers de chaque festival le désir de montrer toutes les danses-traditionnelles, contemporaines, classiques et néo-classiques, d’avant-garde…Montpellier Danse a donné à l’art chorégraphique une dimension supérieure.
Ce travail de trente ans est ici relaté, d’une part en photographies et, d’autre part, dans des textes qui reviennent sur les engagements forts du Festival: rapport entre danse et littérature, danse et sida, danse et cultures du monde…
Diriger un festival de danse, indéniablement, c’est choisir. Choisir avec discernement les artistes, non pas qui vous plaisent nécessairement, mais qui paraissent essentiels dans l’histoire de l’art en train de s’écrire sous vos yeux.
Car la danse fabrique sa propre histoire au quotidien. Plus que d’autres arts, sans doute. Car au-delà de son caractère dit “éphémère”, un peu galvaudé par le discours commun, sous le prétexte qu’elle ne laisse pas de traces derrière elle, contrairement à la littérature, la peinture ou la musique, la danse ne se conserve pas –ou mal.
Elle le sait et se doit de s’exécuter dans l’instant. Je dirais même que chez certains chorégraphes, leurs danses sont déjà fanées à peine créées. Ce qui est dit, est dit dans l’instant du monde. La danse n’a d’existence que dans le souvenir de ceux qui étaient là , présents à ce moment précis, et qui ne reviendra plus jamais. (Jean-Paul Montanari)
Cet ouvrage retrace les trois décennies d’existence du festival Montpellier Danse. Créé en 1981 par Georges Frêche et Dominique Bagouet, puis dirigé par Jean-Paul Montanari à partir de 1983, le festival s’est imposé comme un événement majeur en France et dans le monde.
Exprimant, au travers de chaque festival, le désir de montrer toutes les danses (traditionnelles, contemporaines, classiques, néoclassiques, d’avant-garde), Montpellier Danse a donné à l’art chorégraphique une dimension supérieure.
Pour Jean-Paul Montanari, la danse est un mouvement de pensée, et les chorégraphes, des “sismographes” du monde. Ainsi, chaque édition est l’occasion de prendre le pouls de la danse à l’aune des grands sujets qui secouent les époques.
Par le biais des oeuvres présentées –pour la plupart des créations, c’est-à -dire des spectacles qui naissent sur les scènes montpelliéraines–, de rencontres et de débats, le festival Montpellier Danse s’engage pour la lutte contre le sida et pour le développement de la danse en Afrique ou en Israël, mais encourage aussi les liens avec les autres arts tels que la littérature et les arts plastiques.
Ce travail, qui dure depuis trente ans, est ici relaté d’une part en photographies et, d’autre part, à travers des textes qui reviennent sur les engagements forts du festival, faisant de Montpellier Danse(s), trente ans de création un ouvrage de référence sur la danse.
Le livre s’organise en deux parties: la première est chronologique, et présente, par décennie, les moments forts du festival; la seconde est thématique et regroupe des textes mettant en relation la danse et le sida, la littérature, l’Afrique, l’Inde ou la Méditerranée.