Monstres et merveilles

Communiqué de presse
Sophie Truant, Nadia Yosmayan
Monstres et merveilles

Collectif Naï présente à l’occasion de sa première année d’expositions successives, «Monstres et Merveilles» qui met en scène le travail conjoint de deux jeunes artistes sculpteur(e)s.

Sophie Truant et Nadia Yosmayan déjà remarquées en solo sur plusieurs expositions à Paris, émergent sur la scène française. Un duo experimental qui mélange avec audace les approches respectives et singulières de la pratique de la céramique dans l’art contemporain.

En résulte une production éclatante d’une centaine de pièces blanches et laiteuses instalées en suspension, comme tombées du ciel, créant un univers magique et déstabilisant.

L’une et l’autre travaillent avec soin le moment où la proximité de chaque oeuvre se pose comme un jeu ou une réponse; cet instant où l’addition des sens permet une ouverture et d’autres possibilités de lecture de l’oeuvre.

Affirmant leurs personnalités respectives, Sophie Truant et Nadia Yosmayan mettent en avant la sensibilité et les affinités formelles qui les rapprochent.

Transgressant les clichés souvent opposés à l’approche féminine de l’art, elles jouent avec l’abondance et la multiplicité des formes et accentuent le rapport de séduction que produisent les objets émaillés. La beauté apparait alors comme sublimant le sens que produisent les formes entre elles.

Les formes sont exagérément belles ou horriblement belles, presque kitsch, d’une réalité immaculée.

Dans cette mise en scène suspendue, organique et végétale, chaque forme est ramenée à un tout qui sans se contredire aurait quelque chose de dérangeant et de séduisant.

Tout en réécrivant les codes de la sculpture d’hier et d’aujourd’hui, ces sortes «d’appendices accrochés» sont à la fois une relecture des travaux de Bernard Palissy et une occasion de repenser les incohérences du monde contemporain au travers de l’étrange: créant, comme elles le disent elles-même, des Organismes «Généreusement» Modifiés.

Ces sculpteur(e)s se plaisent à «humaniser» cette pièce de précision en invitant le spectateur à s’approcher pour se fondre dans cet univers.