Pierre Andreotti, Michel Bayetto, Sylvie Blocher, Béatrice Cussol, Nicolas Dervillers, Clarisse Hahn, Christophe Huysman, Romain Pellas et Agnès Thurnauer
Monstre s’affiche, Les partitions visuelles
Comment réfléchir à une exposition qui soit également un acte d’édition?
Une question presque banale comme fil conducteur d’une exposition qui n’en est pas une, dans le sens où aucune œuvre physique n’est présentée. Pour y répondre,
Monstre ne réinvente pas un système d’exposition, la revue se contente d’une proposition pour penser l’espace de la galerie comme une extension tridimensionnelle de la revue papier. Il s’agit de passer des deux dimensions de la feuille imprimée à une nouvelle forme d’agencement dans l’espace. L’idée ne consiste pas simplement à accrocher des pages encadrées, mais bien à réfléchir aux multiples configurations possibles du rapport texte/image.
Un dispositif de «monstration»
Des textes d’auteurs, une image digigraphiée, un portfolio de huit pages et une clef USB contenant des données (textes, images, sons ou autres) relatives au contexte de l’image.
Un protocole
Monstre a demandé à neuf artistes d’extraire une image d’une de leurs œuvres.
Cette image peut être la représentation totale ou partielle d’une œuvre (photographie, peinture, vidéo, dessin) déjà existante et finalisée. Ensuite, ils élaborent un portfolio avec Gilles Beaujard, le directeur artistique de Monstre, et enregistrent des données sur leurs clés USB.
Monstre a demandé à certains auteurs d’écrire un texte à l’aide de quelques mots-clés qui découlent de l’analyse de l’image sérigraphiée. Ces textes seront également designés par Gilles Beaujard.
Une proposition
Ce dispositif de «monstration» ne se veut pas linéaire. La proposition de Monstre ne repose pas sur une thématique qui se déploie dans la galerie. Les artistes sont regroupés par motifs iconographiques, par collusion de sens. Histoire de faire naître autant de récits que de pistes pour penser de nouvelles formes éditoriales.