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Monique Prieto

Dans son espace de la rue Duchefdelaville, la galerie Praz-Delavallade présente, parallèlement à l’exposition d’Adi Nes, un ensemble de toiles de l’artiste californienne Monique Prieto. Praticienne de la peinture abstraite générée par ordinateur, Monique Prieto introduit depuis quelques années du texte dans ses toiles aux couleurs vives, assemblages de motifs dessinés là d’une manière comme automatique.

Les mots tracés en larges caractères tridimensionnels, à la manière de graffitis, sont extraits du Journal de Samuel Pepys, fonctionnaire et écrivain anglais du XVIIe siècle qui livra à la postérité un portrait sans concessions de son temps.
Monique Prieto affirme là vouloir paradoxalement «faire apparaître dans [son] travail [sa] conscience aiguë de notre époque», et agir politiquement en «partageant l’intime à travers le langage».

La simplicité du texte de Samuel Pepys lui permet de pouvoir transposer sans anachronisme ses mots dans le contexte actuel. L’artiste impose ainsi au spectateur des messages aux connotations intimes, comme «Mad In Love» ou «Tempting Me A Thousand Times».

L’intimité des mots choisis contraste avec la gaieté des couleurs et l’irréalisme des formes qui constituent une sorte d’esthétique post-psychédélique. Introduisant le langage dans la peinture, Monique Prieto brouille ainsi les codes du genre pictural, où la forme n’est plus que le support du mot.

Monique Prieto
— Mad in Love, 2007. Oil on canvas. 159  x 127 cm
— It was Done in the Street by Strangers, 2007. Oil on canvas. 122 x 152 cm
— Yesterday and Today, 2007. Oil on canvas. 102 x 76 cm
— A Mighty Desire, 2007. Oil on canvas. 122 x 91 cm
— Last Night’s Dream, 2007. Oil on canvas. 159  x 127 cm
— Tempting Me a Thousand Times, 2007. Oil on canvas. 81 x 56 cm
— There is No Danger, 2007. Oil on canvas. 56 x 81 cm
— And Everywhere Else, 2007. Oil on canvas. 76 x 102 cm 

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