Après le Musée Marmottan, c’est au tour du Grand Palais de consacrer le chantre de l’Impressionnisme: Claude Monet (1840-1926). Au fil de 170 toiles, toutes prêtées par de prestigieuses collections publiques ou privées, comme le Musée d’Orsay ou la National Gallery de Londres. Le public pourra découvrir la complexité des recherches menées par ce peintre, qui ne se limitent pas au seul paysage.
Claude Monet ne s’est jamais plié aux sujets académiques de la peinture d’histoire ou mythologique. Il a préféré pratiquer les genres mineurs du paysage, de la scène de genre et de la nature morte, sans toutefois se plier aux canons de l’époque. A l’instar de Turner et de Constable, il a fait du paysage un support d’expérimentations de la touche et de la couleur.
La rétrospective du Grand Palais offre une analyse de tous les aspects de ses recherches, incitant à les considérer à l’origine de la modernité. Espérons que ce sera un bon moyen d’entacher les clichés actuellement attachés à son œuvre.
Le parcours s’organise en quatre séquences mêlant approches chronologique et thématique. Une première séquence étudie le Monet paysagiste pour démontrer l’importance du lieu, choisi par l’artiste selon sa lumière et ses reliefs. Les campagnes du Val d’Oise, de la Normandie, de la Méditerranée et de la Creuse y sont présentées successivement. La seconde séquence se concentre sur l’ambition sérielle de Monet pour aborder les questions de la méthode et de la répétition. Les Séries commencent en 1890, en parallèle des premiers succès commerciaux et des travaux dans le jardin d’eau de Giverny. Enfin, la troisième séquence distingue les deux genres du portrait et de la nature morte, tandis que la dernière interroge la question de la décoration, avec notamment le thème des «Nymphéas».
Perpétuant le principe des Correspondances du Musée d’Orsay — qui consiste à inventer des parallèles entre une œuvre du Musée et une œuvre contemporaine — les commissaires de l’exposition ont choisi de confronter la série des «Cathédrales» de Claude Monet avec celle de Roy Lichtenstein (1969), celle-ci étant basée sur des reproductions de celle-là .
RÉFÉRENCES
Site de l’exposition Monet