ART | EXPO

Mondes Nomades

09 Juil - 09 Oct 2016
Vernissage le 08 Juil 2016

Au moyen d’installations, peintures, sculptures, dessins et vidéos présentés dans son exposition «Mondes nomades» au Mamac de Nice, Marco Godinho trace une géographie faite d’itinéraires personnels et multiculturels.

Marco Godinho
Mondes Nomades

Dans l’exposition «Mondes nomades» de Marco Godinho au Mamac de Nice, les installations, vidéos, peintures, sculptures et dessins forment un ensemble cohérent marqué par une expérience de vie nomade partagée entre les cultures portugaise et luxembourgeoise et plusieurs langues.
L’exposition se concentre sur des œuvres où se mêlent explorations géographiques et biographiques. Les notions d’exil et de mémoire croisent une approche subjective des conventions géographiques.

L’inscription «Forever immigrant» tamponnée à l’encre de nombreuses fois à l’aide de tampons administratifs, évoque des nuées évanescentes, la voie lactée ou un paysage imaginaire. Elle exprime le destin de l’artiste en tant qu’éternel immigrant qui s’incarne dans une géographie incertaine et n’appartient à aucun territoire. Les repères topographiques apparemment intangibles se brouillent comme dans l’œuvre Le Monde nomade où des planisphères sont découpés en lamelles verticales qui se mélangent ou s’enroulent, réorganisant le monde hors de toute convention géographique.

Une vidéo muette intitulée Disappearance montre l’ombre portée d’un drapeau sur une pelouse. La quasitransparence de l’ombre trahit l’absence de tout motif ou couleur. Le tissu qui s’agite au vent est fragile, léger, transparent, il ne semble représenter aucun territoire, aucune nation, ni peuple ou idéologie. Il suggère autant l’absence d’attache géographique qu’un nouveau territoire à inventer.

La série Summer Dreams (Hidden) réunit douze tableaux monochromes bleus apparemment identiques. Mais une observation plus précise permet de discerner des paysages de cartes postales sous l’étendue bleue. Des photographies tirées d’un calendrier, images touristiques stéréotypées de plages et de palmiers sont recouvertes d’une épaisse couche d’encre de stylo à bille. Par ce recouvrement, les images banales et artificielles acquièrent paradoxalement un attrait : devenues mystérieuses et lointaines, elles semblent ouvertes à tous les rêves d’ailleurs — des rêves d’été cachés…

Vernissage
Vendredi 8 juillet 2016, 19h.

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