Des Mondes aquatiques #2

L’exposition « Des Mondes aquatiques #2 » au Fonds régional d’art contemporain Aquitaine réunit les photographies, peintures, sculptures, installations et films de plus de vingt-cinq artistes contemporains autour de la pêche, une activité qui entretient de nombreux rapports avec l’art.

Les rapports entre la pêche et l’art

L’exposition « Des Mondes aquatiques #2 » poursuit l’’exploration menée conjointement par le Centre international d’art et du paysage de Vassivière et le FRAC Aquitaine des rapports entre les humains et les milieux aquatiques. En s’intéressant particulièrement à la pêche, elle aborde les multiples dimension de cette activité qui est reliée par de multiples passerelles au monde de l’art.

Comme l’art, la pêche est une façon d’aborder la nature et le paysage, elle est un vaste champ d’expérimentation, elle fait appel à une forme d’observation qui confine à la méditation, elle est ouverte à l’inconnu et à la surprise et nourrit l’imaginaire, suscitant symboles et récits héroïques…

Les rapports entre les hommes et les milieux aquatiques vus à travers la pêche

Les paysages variés dans lesquels la pêche se déroule sont autant de cadres d’un récit. C’est cette dimension des paysages aquatiques tels que rivières, fleuves, lac, estuaires, mers et océans qui s’exprime dans les photographies de Maitextu Etcheverria. La série intitulée Voyages insulaires est une œuvre au long cours inspirée par les petites îles qui parsèment l’estuaire de la Gironde près de Bordeaux. A travers les photographies se met en place un dialogue visuel entre ces îles et de jeunes travailleurs agricoles saisonniers qui y vivent temporairement. Les clichés comme Alberto, travailleur agricole, Ile Margaux les captent dans leurs moment de pause et de repli sur soi.

L’œuvre Sea Painting, Dunwich, Summer 2011 est un vaste triptyque pictural de Jessica Warboys qui s’étend sur toute la hauteur de l’espace. Elle s’inscrit dans une pratique entamée en 2009 par l’artiste : celle-ci réalise ses Sea Paintings en immergeant de larges toiles dans la mer avant de déverser sur leur surface divers pigments de couleur. Elle laisse ensuite le paysage s’inscrire directement dans la toile par le biais du vent et des vagues qui y tracent des motifs colorés.

La photographie Saint Jean et Saint Jacques de Pierre et Gilles redonne à la figure du pêcheur sa dimension mythologique et biblique tandis que la peinture de Gérard Garouste la replace dans le contexte des grands textes comme la Divine Comédie de Dante. Chez Laurent Kropf, c’est l’exercice de la pêche en tant que loisir du dimanche qui se transmet entre les générations qui est illustrée dans la photographie Dimanche.