L’exposition « Des Mondes aquatiques #1 » au Centre international d’art et du paysage de l’Île de Vassivière réunit les œuvres de dix artistes autour d’une interrogation sur les rapports qu’entretient l’homme avec les milieux aquatiques.
Quelles relations entre l’homme et les milieux aquatiques ?
L’exposition est le premier volet du projet « Des Mondes aquatiques » qui associe le Centre international d’art et du paysage et le Fonds régional d’art contemporain Aquitaine. Elle rassemble des œuvres issues des collections du Frac Aquitaine, du Frac-Artothèque du Limousin, du Frac Poitou-Charentes, du Mudam Luxembourg et de Lafayette Anticipation – Fonds de dotation Famille Moulin, ainsi qu’une nouvelle création commandée à la plasticienne Suzanne Husky.
Ce premier volet s’intéresse aux modes de relations qui se développent entre l’humain et les milieux aquatiques. L’œuvre intitulée Fossil in Hiroshima, réalisée en 1976 par Tetsumi Kudo, fruit des techniques de l’estampe et de l’aérographe, isole sur un fond blanc une forme indéfinie caractérisée par ses couleurs fluorescentes. Elle illustre le monde imaginé par l’artiste japonais qui avait été traumatisé par la bombe atomique : un monde nouveau dans lequel l’être humain tel que nous le connaissons a disparu.
L’art écologique de Peter Fend et les interactions homme-nature vues par Suzanne Husky
La pièce intitulée Offshore Soil Rig de Peter Fend est un prototype pour la culture de l’algue Macrocystis réalisée en 1993. Celui-ci s’inscrit dans la démarche que l’artiste a engagée avec d’autres au sein du groupe Ocean Earth, dont le but est de mêler art et écologie pour renforcer l’influence de l’art et de l’architecture en tant que moyens de penser notre rapport à l’environnement. Cette grande structure en PVC, corde, métal, tissu et plâtre, suspendue entre le sol et le plafond, est une des maquettes conçues par Peter Fend pour transmettre sa vision d’une réorganisation possible de la planète en fonction des impératifs écologiques et de l’égalité de l’accès aux ressources.
Une nouvelle Å“uvre vidéo de Suzanne Husky intitulée Sirène et indienne prolonge son exploration des questions liées aux relations complexes qui existent entre les hommes et la nature, depuis l’agriculteur utilisant des technologies industrielles, les mineurs et les immigrés clandestins exploités dans les champs, jusqu’aux petits producteurs engagés dans des méthodes alternatives. A travers le portrait, ici filmé, de personnes entretenant des rapports personnels et profonds avec les éléments naturels, les végétaux, les animaux et la terre, se dessine les liens variés que l’homme essaye de tisser avec la nature.