L’exposition « Urban Riders » au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente un film et des dessins, collages, encres et aquarelles préparatoires de Mohamed Bourouissa, jeune plasticien franco-algérien qui s’intéresse aux marges de la société, aux identités et à l’histoire collective.
Mohamed Bourouissa explore les marges de la société et l’histoire collective
L’exposition s’organise autour du film Horse Day que Mohamed Bourouissa a réalisé à Philadelphie, aux Etats-Unis, dans le quartier défavorisé de Strawberry Mansion, situé au nord de la ville. Les huit mois de résidence que le plasticien y a passés lui ont permis de poursuivre son exploration artistique de la société par ses marges et des pratiques collectives où l’aspect humain est central.
Le film Horse Day est consacré aux écuries associatives de Fletcher Street qui ont été créées par des cavaliers afro-américains pour accueillir à la fois de jeunes adultes du quartier et des chevaux abandonnés. Ayant au fil des mois, noué une relation d’échange et de partage avec la communauté locale, Mohamed Bourouissa, s’empare de l’histoire du lieu et la retrace en s’éloignant d’un simple traitement documentaire.
« Urban Riders » : Mohamed Bourouissa témoigne d’une utopie urbaine
De facture cinématographique, le film de Mohamed Bourouissa trouve dans ce lieu de réparation et de cristallisation des imaginaires que sont les écuries de Fletcher Street le contexte idéal pour traiter des notions de conquête des territoires, de pouvoir et de transgression, notamment par le biais de la représentation des cowboys noirs. Ce faisant, il témoigne avec force d’une utopie urbaine.
Autour du film Horse Day, l’exposition présente un ensemble d’environ quatre-vingt œuvres graphiques qui retracent la naissance du projet et son élaboration : des croquis, des dessins préparatoires, des collages, des encres, des aquarelles et le story-board du film montrent toute la variété du langage plastique de Mohamed Bourouissa.