ART | EXPO

Modern©ité #3

13 Déc - 22 Fév 2009

Les questions de la modernité et de son abandon dans le paysage architectural actuel sont au coeur du troisième volet du cycle Modern©ité.

Communiqué de presse
Martin Boyce, Didier Marcel, Cyprien Gaillard, Raphaël Zarka, Bojan Sarcevic, Guillaume Leblon
Modern©ité #3

Modern©ité #3 fait suite à deux expositions qui ont eu lieu respectivement en 2004 et 2006. La première édition de Modern©ité réunissait quatre artistes (Yves Bélorgey, Lisa Milroy, Karina Bisch et Damien Mazières) qui chacun à leur manière ont fait de la ville et de l’architecture le motif d’un travail pictural. À travers les oeuvres de Francis Alÿs, Pedro Cabrita Reis, Marcelo Cidade, Jordi Colomer et Anita Molinero, Modern©ité #2 dressait une vision de la modernité étroitement liée aux caractéristiques des villes, en particulier celles du sud de l’Europe ou de l’Amérique latine et centrale.

Qu’avons-nous fait du projet Moderne et de son programme social ? Quel regard peut-on porter sur les applications du Modernisme ? Comment réinvestir cet héritage ? La question de la modernité, de sa dilution ou de son abandon dans le paysage architectural d’aujourd’hui, est au coeur du troisième volet du cycle Modern©ité.

Les artistes réunis dans l’exposition appartiennent à une génération (jeune) qui n’a pas connu l’utopie sociale portée par les avant-gardes architecturales des années 30 et 50. Ils ont grandi dans un paysage urbain majoritairement façonné par les politiques urbaines et industrielles des années 1960-70, et assistent désormais à la démolition de ces bâtiments.

Entre poétique de l’enfouissement et poétique de l’émeute,  entre ruine et monument, chacun d’entre eux relève les traces (les symptômes) de cette modernité abandonnée, refoulée ou transformée, mettant ainsi au jour les restes d’une époque qui devient chaque jour un peu plus notre Antiquité. Jamais nostalgiques, leurs regards qu’il soit poétique, romantique, scientifique, ou ethnologique, nous parlent de la transformation des villes et du paysage, de l’usage des formes à travers le temps, de la mémoire et du présent. Ils font apparaître la figure du chaos (le mouvement permanent) comme un des traits essentiels de notre époque.

Au temps linéaire et progressiste du modernisme, ils opposent un temps réversible, cyclique, où les époques se heurtent plus qu’elles ne se succèdent. Pour une conception anachronique de l’Histoire.

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