Le Mobilier national s’associe aux D’Days 2017 et présente aux Arts décoratifs l’exposition «Le Mobilier national entre en jeu». Celle-ci propose de découvrir sur le thème du jeu et du multimédia la collection de l’Atelier de Recherche et de Création.
«Le Mobilier national entre en jeu» : création et techniques nouvelles
Initiative originale d’André Malraux, qui fut immédiatement soutenue par le Président George Pompidou, l’Atelier de Recherche et de Création du Mobilier national a vocation à promouvoir l’esthétique et les techniques les plus récentes en matière de création de meubles. Depuis sa création, l’atelier de Recherche et de Création n’a eu de cesse de recourir aux techniques et aux matériaux nouveaux comme les résines, les matériaux plastiques et composites, et les métaux.
Si cette mission de recherche et d’innovation complète avantageusement celle des autres ateliers du Mobilier national oeuvrant à la restauration et la conservation, elle reste fidèle au rôle premier de l’atelier consistant à meubler et orner les bâtiments officiels. Ainsi, le bureau de conception de l’Atelier de Recherche et de Création travaille de concert avec des designers, des architectes d’intérieurs, et des plasticiens, ceux-ci recevant commande de modèles de mobilier. Fabriqués dans les ateliers du Mobilier national, ces modèles sont édités en série limitée ou en pièce unique. De l’ameublement et la décoration du Palais de l’Elysée par Pierre Paulin aux créations récentes de Christian Ghion, François Bauchet, ou Frédéric Ruyant, l’Atelier de Recherche et de création du Mobilier national a produit plus de six cent prototypes, grâce au concours d’une centaine de créateurs.
«Le Mobilier national entre en jeu» : D’Days 2017
L’exposition «Le Mobilier national entre en jeu» offre ainsi une vue d’ensemble de l’activité de recherche et de création du Mobilier national depuis les années soixante, période à partir de laquelle designers et artisans ont travaillé à la conception et à la fabrication de pièces uniques, trouvant place dans les locaux de l’Etat, de ses ministères et de ses ambassades.
Mais «Le Mobilier national entre en jeu» se révèle être surtout l’occasion de constater l’inventivité de ces mêmes designers et artisans qui ont su jouer des formes et des matières pour créer des objets ludiques à l’esthétique singulière.
Serge Manzon a pu ainsi dessiner en 1977 des mobiles télévisuel et radiophonique futuristes exprimant certainement sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans la normalisation de l’industrialisation actuelle. Une même volonté semble commander la création d’un fauteuil en inox par l’architecte Edouard Albert. Mobile et aux formes légères, ce fauteuil repose sur cinq fines tiges en acier inoxydable. Deux cercles en aluminium, entrecroisés, forment son assise, et son dossier pivote autour d’un axe. Assise et dossier sont faits de rangées de balles en mousse de latex recouvertes de cuir noir et blanc.