Mitzi Pederson
Pour sa première exposition en France, l’artiste américaine Mitzi Pederson expose une série d’Å“uvres dont l’apparente simplicité invite à s’interroger sur la physicalité de l’oeuvre. L’artiste est à la fois l’héritière de Brancusi et de Donald Judd, et évoque fortement le post-minimalisme d’un Richard Tuttle. Son travail développe principalement une pratique artistique singulière caractérisée par une sensibilité psychologique et physique. Ces interventions spatiales explorent le tulle comme matériau en raison de sa transparence et de sa légèreté. Elle le manipule, le plie, le troue, le superpose dans un jeu singulier avec la surface de la cimaise.
Mitzi Pederson: «Le tulle est un nouveau matériau pour moi. Il y a un an, j’ai découvert que je pourrais l’utiliser pour mes créations. En l’étudiant plus amplement j’ai exploré nombre de possibilités. J’ai été attirée par ce matériau principalement en raison de sa transparence, de sa légèreté et de sa durabilité pour quelque chose de si ténu. Je me suis intéressée au jeu avec la peinture, mais j’ai été aussi curieuse de voir si le matériau pouvait fonctionner dans un sens sculptural, j’étais attirée par la manière dont les plis et les courbes jouent si bien avec la lumière et la forme».
Entre le visible et l’invisible, Mitzi Pederson convie le spectateur à une observation attentive de son Å“uvre. Les pièces ne se révèlent pas d’emblée au regard, elles imposent une pause. Une fois l’oeil habitué à cet univers poétique, les Å“uvres surgissent de la surface du mur, se donnent à voir, s’éprouvent dans un silence presque méditatif.
critique
Mitzi Pederson