Les dessins de Misleidys Castillo Pedroso, artiste cubaine de 37 ans, que l’autisme et un déficit auditif sévère ont éloignée des interactions sociales, constituent son unique moyen d’expression. C’est au cÅ“ur du foyer qu’elle partage avec sa mère que la jeune femme a commencé, il y a une dizaine d’années, à dessiner — aux crayons de couleurs et à la peinture à l’eau — sur du papier de construction, des personnages masculins aux traits de visage fortement marqués et au corps musculeux, plus ou moins habillé.
Misleidys Castillo Pedroso au Salon du dessin contemporain
Ces figures découpées suivant leurs contours ont peu à peu tapissé les murs de l’appartement familial, collées par Misleidys Castillo Pedroso à l’aide de morceaux de scotch brun précisément coupés et espacés. Presque identiques, les figures se différencient toutefois par leur couleur et par leur hauteur qui varie de quelques dizaines de centimètre à 2,5 mètres. Au fil du temps, des femmes, des hermaphrodites, des animaux, des faunes et des démons se sont ajoutés aux hommes dans le répertoire figuratif de Misleidys Castillo Pedroso.
Le dessin, seul moyen d’expression de Misleidys Castillo Pedroso
Le dessin de Misleidys Castillo Pedroso n’a cessé d’évoluer, notamment par une plus grande précision anatomique, par la représentation de parties de corps (pieds, mains et cerveaux) et par des vues en coupe de visages et de corps dévoilant les tissus et les organes.
Si Misleidys Castillo Pedroso ne donne aucune explication à son Å“uvre, elle a réussi à rassembler une communauté d’amateurs qui nourrit sont énergie et compose sa socialité. Elle est représentée en France par la galerie Christian Berst.