Communiqué de presse
Hichem Driss, Katia Feltrin, Bruno Fournier, Myriam Guitard, Wen Ti
Mise à nu
Le terme « nu » appartient au vocabulaire des Beaux-Arts depuis le XVIIe siècle. A travers l’histoire, il est le miroir des implications psychologiques, philosophiques, religieuses et esthétiques du corps dans les sociétés ; Depuis la préhistoire, la représentation du corps évolue.
Bien que liée depuis ses débuts à l’érotisme et mettant majoritairement en scène des femmes, la photographie de nu ne se limite pas à cette image. Dans Mise à nu, en effet, cinq artistes vivant en France et venant d’horizons culturels très différents interrogent la thématique du nu en livrant le résultat de leurs réflexion.
Hichem Driss, dans la nouvelle série qu’il présente chez Bei, présente le corps de femmes sous forme de fragments grâce à un procédé technique qu’il a mis au point: le transfert Polaroïd tiré sur de la toile photographique. En découlent des couleurs étranges, des glacis à la frange de la peinture qui viennent perturber le lissé de l’image initiale alors que son cadrage originel très abstrait laisse à peine deviner l’image d’un corps.
Katia Feltrin s’interroge sur la particularité humaine à se vêtir. Le vêtement, les Diktats de la mode, les codes sociaux de l’habillement, leurs évolutions composent souvent ses matériaux de base. S’emparant de la vague bio et jouant sur le mot «l’effeuilleuse», elle crée une robe « bio » en laitue dévorée lentement par des escargots. Plusieurs performances ont été effectuées dans les années 1990 et une vidéo, entre autres, tournée en 2001, est ici exposée dans une version accelérée. Quatre photographies noir et blanc, issues de commandes de deux anciens modèles féminins et datant du début des années 1990 sont également exposées.
Bruno Fournier développe une technique fondée sur le mouvement sans entrave qu’il adapte particulièrement à la photographie de mode. Parallèlement à ce travail, il développe des projets personnels, notamment le nu en mouvement qu’il présente dans différents festivals et galeries.
développe une technique fondée sur ce mouvement deja pressenti qu’il adapte particulièrement à la photographie de mode. Parallèlement à ce travail, il développe des projets personnels, notamment le nu en mouvement qu’il présente dans différents festivals et galeries.Par ses gros plans que Deleuze qualifierait volontiers d’affectif, Myriam éclaire les détails anatomiques, révèlent les grains de peau, subliment des fragments par les contrastes et les jeux d’ombre.
Depuis quelques années, Wen Ti se consacre à la photographie et s’exprime à travers le montage numérique. Il présente chez Bei une série de nus masculins majoritairement en y intégrant des éléments de perturbation par le collage, le photomontage numérique.