L’exposition « Collection. La composante Peintures » au Fonds régional d’art contemporain Bretagne, à Rennes, explore la collection du Frac en prenant pour fils rouges cinq grands thèmes : la ville, le monochrome et l’art concret, la couleur, les différentes manières de peindre et le rapport entre peinture et dessin. Centrée sans s’y limiter sur l’art abstrait, l’exposition rassemble soixante-quinze œuvres de trente-huit artistes qui, chacun à leur façon, poursuivent et réinventent sans cesse l’aventure de la peinture.
« Collection. La composante Peintures » : la peinture dans la collection du Frac Bretagne
Le parcours s’ouvre avec une première section intitulée « Dépeindre la ville ». Deux utopies s’y confrontent : d’un côté, l’habitat collectif des années 1960 et 1970, traduite picturalement par Yves Bélorgey avec ses tableaux Frais Vallon, Cité Jean Assolant et Tours Quartier Masséna, mai-juin 1996 qui montrent respectivement des réalisations architecturales à Marseille, Paris et Brest, et de l’autre, imaginée par Maria Nordman, une ville nouvelle qui permette une coexistence harmonieuse de l’homme et la nature.
Puis, en quatre sections, est exploré le champ élargi de la peinture avec, dans la première salle, un ensemble d’œuvres qui incarnent les diverses façons de poursuivre les recherches de l’art concret et d’approfondir le principe du monochrome : la citation, le détournement, la répétition et l’exploration d’un même motif ou encore l’utilisation de nouveaux outils comme l’ordinateur. La salle suivante réunit les peintures de neuf artistes qui se placent dans le prolongement de l’abstraction lyrique et expriment de façon sensible la couleur en explorant les relations du tableau avec l’espace réel, et celles, en son sein, entre la toile, la surface et les formes qui s’y déploient.
La composante Peintures, d’Y. Bélorgey et N. Dolla à M. Nordman et G. Pinard
Le troisième espace présente différentes manières de faire de la peinture : huit artistes, d’origine et de générations différentes, comme Noël Dolla, Esther Ferrer, Guillaume Pinard, Claude Viallat et Hassan Sharif, ont en commun le recours à des objets de récupération et à des savoir-faire artisanaux qui ouvrent de nouveaux dialogues entre le « grand art » et la culture populaire. Enfin, le parcours se termine avec la partie intitulée « Un cabinet de peintures » où sont réunies des œuvres de formes et d’esthétiques éloignées mais se situant toutes dans l’écart parfois tenu qui sépare peinture et dessin.