Communiqué de presse
Miriam Cahn
Miriam Cahn
Pour sa première exposition personnelle à la galerie Jocelyn Wolff, Miriam Cahn a travaillé sur un mode non chronologique, avec des oeuvres anciennes (Blind, von vorne, vom frausein, 1979, carnet réalisé à l’aveugle ; o.t, 1980 etc.) ou réalisées à Paris pour l’exposition (ensemble d’oeuvres sur papier de la petite salle), affirmant une forme d’unité temporelle du travail comme son hétérogénéité, en combinant huiles sur toile, photographies, fusains et différentes techniques sur papier, sans hiérarchie.
L’ensemble a été sélectionné autour du tableau Das hirn meiner mutter (= le cerveau de ma mère), qui occupe une position centrale et frontale dans l’exposition, point de départ d’un accrochage dense et complexe, où l’espace de la galerie a été sectionné en deux salles.
Chaque oeuvre s’est vu affecter à peu près le même temps de réalisation, quelqu’en soit le format ou la technique : le process est ainsi affirmé comme étant le coeur du travail, avant sa dimension formelle, qui est gérée de manière hétérogène, et dans des mises en opposition fortes et « curatorially incorrectes » : Schönheit à côté de o.t 28.02.95, petite peinture au doigt (sur le mur de droite à l’entrée de la grande salle) ; ou encore Ereignis 7.02.07, où apparaissent des ébauches de perspectives en confrontation avec o.T 16.10.04 traitée en applats (mur du fond de la petite salle).
L’ensemble des oeuvres présentées à la galerie voit aussi émerger des aspects thématiques, avec les petits personnages pouvant être doublement interprétés comme des victimes ou des enfants, ou les deux ensembles de dessins Sarajevo réalisés pendant le conflit et l’épuration ethnique dans les Balkans en 1992, ou le discours feministe (Blind, von vorne, vom frausein par exemple, ou le motif récurent de la maison).
critique
Miriam Cahn